A la suite de la réalisation d’un menstruum de Kerkring que j’avais utilisé pour réaliser un élixir de Pollen, j’ai vraiment pris goût à travailler de manière alchimique avec les produits de mes ruches. Ainsi j’ai réitéré à plusieurs reprises l’élixir de Pollen, en améliorant ma technique.
Parmi les autres produits que mes ruches me fournissent, il y a outre le miel (dont nous reparlerons), mais aussi la propolis. (Vous pensez sans doute également à la gelée royale, mais n’étant qu’apiculteur amateur, je n’ai pas la possibilité de créer ma propre gelée royale qui nécessite un travail très particulier). Du coup, à la suite du pollen, j’ai voulu m’attaquer à la propolis, l’un des éléments de la ruche aux propriétés infinis. Je me suis donc, cette année, lancée dans la récolte et la préparation d’un élixir de propolis, que je vais vous détailler ici.
Tout d’abord, il faut savoir qu’est-ce que la propolis ? Je ne parle pas pour le moment de ses propriétés, mais plutôt de sa nature. La propolis est une sorte de résine très collante dont les abeilles se servent pour colmater les trous ou les fissures de la ruche qui créeraient sinon des courants d’air. Elles s’en servent également comme un traitement antifongique et antibactérien de la ruche. Pour que cette dernière présente un environnement sain, les abeilles utilisent donc très largement de la propolis. Au-delà de cela, la propolis jouit de nombreuses propriétés thérapeutiques et à fait l’objet de nombreuses études scientifiques. C’est un puissant antiseptique, un antibiotique naturel à large spectre d’action, antiviral, antioxydant, antivieillissement, anti-infectieux, antifongique, et bien d’autres propriétés encore. Autant le dire clairement, c’est une panacée qui fera un superbe élixir !
La première étape de la fabrication a consisté à en récolter suffisamment pour faire un élixir. Je préfère une propolis la plus propre et la plus pure possible, plutôt que de gratter des cadres ou des hausses de ruches avec lesquels se mélangent cire et bois. J’ai donc investi dans quatre grilles à propolis. Ce sont de grandes grilles en plastique souple que l’on met sur les ruches en juin. Comme les abeilles n’aiment pas les courants d’air, elles vont boucher un par un tous les trous de la grille avec de la propolis. On récolte généralement les grilles fin août, ont les roule et on les met au congélateur 24 heures.
En théorie, lorsqu’on déroule la grille congelée, la propolis solidifiée tombe en paillettes ce qui facilite grandement sa récupération. En pratique, il a fait tellement chaud ces derniers jours qu’au bout de deux minutes après leur sortie du congélateur, les grilles étaient réchauffées et la propolis impossible à enlever hormis en grattant avec une lame fine les trous, les uns après les autres ! J’ai passé trois jours entiers à gratter mes grilles pour récupérer la propolis ! Qui a dit que j’avais un métier passionnant ?
Ensuite, il a failli que je réfléchisse à la méthode que j’allais employer. Parce que si vous ne connaissez pas la propolis, je peux vous dire que ça colle, ça tâche, et c’est une horreur à travailler ! J’en ai encore le contour des ongles jaunis ! J’ai décidé de reprendre la méthode que j’utilise pour le pollen, en utilisant un filtre fin dans le soxhlet (l’élément de verrerie qui me permet de faire des extraits). J’ai donc mis mes paillettes de propolis dans mon filtre, le filtre dans le soxhlet, le menstruum dans le ballon, et en avant Guingamp ! Je n’ai juste pas pensé que la propolis contient 30 % de cire, et la cire, quand c’est chaud, c’est liquide, mais quand la température baisse, ça colmate ! J’ai donc réussi en quelques minutes à pourrir mon soxhlet et mon filtre ! Il a donc fallu que je revoie ma méthode pour pouvoir faire un élixir digne de ce nom, et au passage, le nettoyage de la verrerie m’a pris un temps considérable !
Finalement après moult efforts, j’ai enfin réussi à créer mon élixir. Bon, j’avoue que vu comme j’en ai bavé, je vais passer l’année qui vient à réfléchir à une méthode moins contraignante et moins salissante (je vous ai dit que ça tachait ?). Parce que oui, autant le pollen, avec deux récoltes par an, me permet de vous en proposer deux fois dans l’année, autant la propolis, il n’y en a qu’une seule récolte, donc vous ne pourrez pas en avoir avant l’année prochaine, et pour cette année, je ne dispose que de 35 flacons !
Pour vous donner une petite idée, voici quelques-unes des nombreuses propriétés de la propolis :
- protection immunitaire ;
- antibiotique à large spectre ;
- antiseptique ;
- anti-infectieux pour traiter les infections respiratoires et ORL ;
- antifongique contre les mycoses, les champignons, la teigne ;
- antigrippal ;
- protecteur contre les pollutions ;
- antioxydant ;
Elle possède aussi des vertus médicinales :
- au niveau digestif (antiparasitaire, détoxifiant) ;
Au niveau cutané :
- contre le vieillissement de la peau ;
- pour favoriser la cicatrisation et traiter les plaies ;
- pour soigner les brûlures (en association avec l’aloe vera).
Il restait encore la dilution de la teinture mère dans une eau très pure. Cette année, malheureusement, il n’y a pas eu d’orage, donc pas d’eau d’orage. Par contre, durant mes vacances, je me suis rendu dans le Béarn, près d’un lac situé à plus de 2000 m d’altitude. Ça m’a donné l’idée de monter encore plus eau pour atteindre un petit étang formée par l’eau des congères, des neiges éternelles. C’est une eau très pure recueilli dans un environnement non pollué. J’en ai donc rapporté une grosse bouteille pour pouvoir diluer mes élixirs, et c’est donc avec cette eau que la propolis et le pollen de cette année seront fait !
Et maintenant, direction la page du site où vous aller pouvoir, si vous le désirer, commander votre flacon !
http://www.paracelse-remedies.fr/les-elixirs-spagyriques/237-propolis.html