Le blog de Vincent Lauvergne

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Archives de catégorie: Magicien aujourd’hui

Philosophie, questions et pensées, dans la vie d’un magicien au XXIème siècle.

La Mandragore

Posté le 12 mai 2017 Par admin Publié dans Accueil, Magicien aujourd'hui .

Que n’a-t-on pu lire ou écrire sur cette plante fabuleuse ? Dès l’aube des civilisations, les hommes connaissaient et vénéraient ses pouvoirs magiques, sources des plus incroyables dons. Des égyptiens aux phéniciens, son utilisation rentra rapidement dans l’art sacré de la connaissance des simples. Reine des plantes magiques et médicinales, la mandragore était à la fois vénérée et redoutée. On dit d’elle qu’elle conduisait les sorcières au Sabbat, qu’elle agissait dans les envoûtements d’amour, ou encore qu’après quelque rituel secret, elle prenait vie et se mettait au service de son propriétaire, lui apportant pouvoir et argent.

20161124_123211   A n’en point douter, la mandragore est une plante mystérieuse. De par sa nature tout d’abord, la mandragore ne fait rien comme ses congénères. Sa culture demande beaucoup de patience et de… hasard ! Il arrive qu’elle fleurisse, mais pas toujours. Il arrive aussi qu’elle porte de petits fruits, mais pas régulièrement non plus. Parfois, elle disparaît de la surface de la terre, ne laissant aucune trace de son existence puis, quelques semaines ou quelques mois après, elle revient toute fraîche, toute neuve, produisant à profusion des feuilles d’un beau vert, alors qu’on la croyait morte depuis belle lurette.

Elle est différente aussi au niveau de ses propriétés, qui n’ont parfois pas de rapport entre elles. Somnifuge, hypnotique et hallucinogène, elle possède également un grand pouvoir de guérison pour de nombreuses affections. Des rhumatismes aux courbatures, en passant par les problèmes digestifs ou encore l’asthme ou le rhume des foins. A haute dose, c’est également un poison mortel ! Mais c’est aussi un aphrodisiaque réputé. Entre l’amour et la mort, la Mandragore n’a pas encore choisi…

De fait, les occultistes de tous poils ont longtemps tergiversés pour s’entendre sur ses analogies. On la dit Vénusienne, Martienne ou Saturnienne… Pourtant, si elle apporte la chance, Jupiter lui collerait peut-être bien aussi. Ses propriétés somnifuges en font une bonne candidate pour la lune et je suis sûr qu’en y réfléchissant bien, le soleil et Mercure ne lui serait pas étranger. De fait, sa nature polyvalente lui vient peut-être de ses origines, aussi anciennes que nos croyances. Il est dit qu’au jardin d’Eden, elle poussait au pied de l’arbre de vie. Doit-on finalement choisir une analogie pour cette plante inclassable ?

Ce qui est sûr, d’un point de vue magique, c’est que la Mandragore possède de nombreuses vertus ! On en fera d’excellents familiers que l’on chargera d’un égrégore puissant. Si on veut lui donner un genre, ou une forme plus explicite, il suffira de la déterrer soigneusement, de sculpter sa racine délicatement en exagérant sa forme « humaine », puis en la replantant, la nature faisant le reste. La racine se reconstituera prenant la forme vers laquelle on l’aura guidé et, au moment de l’extraire du sol, c’est un véritable homonculus que vous aurez entre les mains.

On en tire aussi un aphrodisiaque puissant, notamment à partir de ses fruits. C’est enfin, l’un des meilleurs condensateurs fluidiques que l’on puisse trouver, sinon le meilleur. Elle dynamise tout ce qu’elle touche et peut être indifféremment utilisée dans toutes les opérations magiques. C’est d’ailleurs pour cette dernière propriété, et non des moindres, que j’ai voulu en réaliser un élixir destiné à la magie.

 

Fabrication d’un élixir de Mandragore

IMGP8324   Contrairement à ce que certains veulent faire croire, il n’est pas si difficile aujourd’hui de se procurer une mandragore. Evidemment, si vous cherchez la plante dans son environnement naturel, ce sera plus compliqué. Il vous faudra voyager dans le bassin méditerranéen, en Italie avec plus de certitude, et vous promener dans la campagne, parfois dans le lit de rivières asséchées. Et même là, vous n’êtes pas sûr d’en trouver puisque la mandragore est sensible aux pesticides qui ont envahis malheureusement les campagnes européennes. Il vous sera donc plus aisé de regarder autour de chez vous. En effet, l’on peut trouver chez certains pépiniéristes spécialisés, de beaux plants en pot de 3 litres à 15 € le pot. C’est le prix que j’ai acheté il y a 6 ou 7 ans  celui que j’ai travaillé pour réaliser mon élixir.

Plus simplement, et si vous estimez avoir la « main verte », vous pourrez vous procurer des graines de Mandragore à environ 5 € les 5 graines sur des sites comme ethnoplants, par exemple. J’ai pour ma part encore cinq belles mandragores obtenues après avoir planté les graines achetées de cette façon. D’ailleurs, avec un groupe d’ami de la sphère ésotérique du web, nous nous étions procuré il y a deux ans, des graines pour tenter une expérience de magnétisme et de télépsychie sur des plants de mandragore. Mais la mandragore étant ce qu’elle est, nos résultats dépendirent essentiellement du bon vouloir de nos plantes, lesquelles étaient totalement irrespectueuses des cycles naturels observés par leurs congénères du règne végétal. Pour ce type d’expérience, mieux vaut se contenter de plantes plus obéissantes…

IMGP8328Pour déraciner la mandragore en pot, exit le chien noir auquel on attache une corde. Nos petites mains sauront très bien la trouver sans pour autant menacer nos vies. Le rituel compliqué que l’on retrouve dans les anciens grimoires visait essentiellement à dissuader le chaland de se procurer lui-même la racine merveilleuse, laissant le bon soin de cette opération au sorcier qui répercutait le prix d’une telle épreuve sur celui auquel il vendait sa précieuse mandragore.

La racine sera ensuite lavée et découpée avec une lame en céramique. Le métal dans nos opérations spagyriques contamine parfois la plante sacrée. C’est assez bizarre de découper de la mandragore, tant ça ressemble, au ressenti, à de la carotte. J’ai d’ailleurs hésité à en croquer un bout, avant de repenser à sa toxicité…

IMGP8326L’extraction de la racine est pour le moins… ennuyeuse ! Pas d’effets de couleur ou d’odeur, la racine est particulièrement indifférente aux traitements qu’on lui inflige. Il a d’ailleurs fallut que mon extraction tourne durant deux jours pleins pour que le spiritus vini se colore finalement d’un bel orange clair. Ce travail fut long, mais utile, l’essentiel des propriétés de la plante étant ainsi récupérée.

Ensuite, comme pour chaque plante que je travaille en spagyrie, vient la calcination de la racine. Celle-ci m’a donné une belle cendre blanche, légèrement poudreuse. Son lessivage puis son évaporation a laissé également de beaux cristaux qui se sont empressés de rejoindre notre soufre et notre mercure.

Au final voici un élixir assez unique, qui rejoindra avec profit votre matériel de magicien. L’élixir de Mandragore n’est pas à consommer, mais à utiliser pour dynamiser l’eau de consécration d’un rituel, par exemple, un objet ou un talisman en particulier, ou pour servir de condensateur fluidique pour la fabrication d’un familier. C’est un condensateur « universel » qui pourra être utilisé dans tous les types de travaux magiques. Mais attention, il ne doit pas être absorbé !

Si vous souhaitez vous en procurer, direction mon site :

http://www.paracelse-remedies.fr/pour-la-magie-ou-le-rituel/249-elixir-de-mandragore.html

Attention, la quantité est très limitée !

mandragore

Réalisation d’un élixir de propolis

Posté le 9 septembre 2016 Par admin Publié dans L'environnement - Un lieu d'expériences, Magicien aujourd'hui .

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   A la suite de la réalisation d’un menstruum de Kerkring que j’avais utilisé pour réaliser un élixir de Pollen, j’ai vraiment pris goût à travailler de manière alchimique avec les produits de mes ruches. Ainsi j’ai réitéré à plusieurs reprises l’élixir de Pollen, en améliorant ma technique.

Parmi les autres produits que mes ruches me fournissent, il y a outre le miel (dont nous reparlerons), mais aussi la propolis. (Vous pensez sans doute également à la gelée royale, mais n’étant qu’apiculteur amateur, je n’ai pas la possibilité de créer ma propre gelée royale qui nécessite un travail très particulier). Du coup, à la suite du pollen, j’ai voulu m’attaquer à la propolis, l’un des éléments de la ruche aux propriétés infinis. Je me suis donc, cette année, lancée dans la récolte et la préparation d’un élixir de propolis, que je vais vous détailler ici.elix1

Tout d’abord, il faut savoir qu’est-ce que la propolis ? Je ne parle pas pour le moment de ses propriétés, mais plutôt de sa nature. La propolis est une sorte de résine très collante dont les abeilles se servent pour colmater les trous ou les fissures de la ruche qui créeraient sinon des courants d’air. Elles s’en servent également comme un traitement antifongique et antibactérien de la ruche. Pour que cette dernière présente un environnement sain, les abeilles utilisent donc très largement de la propolis. Au-delà de cela, la propolis jouit de nombreuses propriétés thérapeutiques et à fait l’objet de nombreuses études scientifiques. C’est un puissant antiseptique, un antibiotique naturel à large spectre d’action, antiviral, antioxydant, antivieillissement, anti-infectieux, antifongique, et bien d’autres propriétés encore. Autant le dire clairement, c’est une panacée qui fera un superbe élixir !

 

image2La première étape de la fabrication a consisté à en récolter suffisamment pour faire un élixir. Je préfère une propolis la plus propre et la plus pure possible, plutôt que de gratter des cadres ou des hausses de ruches avec lesquels se mélangent cire et bois. J’ai donc investi dans quatre grilles à propolis. Ce sont de grandes grilles en plastique souple que l’on met sur les ruches en juin. Comme les abeilles n’aiment pas les courants d’air, elles vont boucher un par un tous les trous de la grille avec de la propolis. On récolte généralement les grilles fin août, ont les roule et on les met au congélateur 24 heures.

image3En théorie, lorsqu’on déroule la grille congelée, la propolis solidifiée tombe en paillettes ce qui facilite grandement sa récupération. En pratique, il a fait tellement chaud ces derniers jours qu’au bout de deux minutes après leur sortie du congélateur, les grilles étaient réchauffées et la propolis impossible à enlever hormis en grattant avec une lame fine les trous, les uns après les autres ! J’ai passé trois jours entiers à gratter mes grilles pour récupérer la propolis ! Qui a dit que j’avais un métier passionnant ?

Ensuite, il a failli que je réfléchisse à la méthode que j’allais employer. Parce que si vous ne connaissez pas la propolis, je peux vous dire que ça colle, ça tâche, et c’est une horreur à travailler ! J’en ai encore le contour des ongles jaunis ! J’ai décidé de reprendre la méthode que j’utilise pour le pollen, en utilisant un filtre fin dans le soxhlet (l’élément de verrerie qui me permet de faire des extraits). J’ai donc mis mes paillettes de propolis dans mon filtre, le filtre dans le soxhlet, le menstruum dans le ballon, et en avant Guingamp ! Je n’ai juste pas pensé que la propolis contient 30 % de cire, et la cire, quand c’est chaud, c’est liquide, mais quand la température baisse, ça colmate ! J’ai donc réussi en quelques minutes à pourrir mon soxhlet et mon filtre ! Il a donc fallu que je revoie ma méthode pour pouvoir faire un élixir digne de ce nom, et au passage, le nettoyage de la verrerie m’a pris un temps considérable !

Finalement après moult efforts, j’ai enfin réussi à créer mon élixir. Bon, j’avoue que vu comme j’en ai bavé, je vais passer l’année qui vient à réfléchir à une méthode moins contraignante et moins salissante (je vous ai dit que ça tachait ?). Parce que oui, autant le pollen, avec deux récoltes par an, me permet de vous en proposer deux fois dans l’année, autant la propolis, il n’y en a qu’une seule récolte, donc vous ne pourrez pas en avoir avant l’année prochaine, et pour cette année, je ne dispose que de 35 flacons !

image4Pour vous donner une petite idée, voici quelques-unes des nombreuses propriétés de la propolis :

 

  • protection immunitaire ;
  • antibiotique à large spectre ;
  • antiseptique ;
  • anti-infectieux pour traiter les infections respiratoires et ORL ;
  • antifongique contre les mycoses, les champignons, la teigne ;
  • antigrippal ;
  • protecteur contre les pollutions ;
  • antioxydant ;

Elle possède aussi des vertus médicinales :

  • au niveau digestif (antiparasitaire, détoxifiant) ;

Au niveau cutané :

  • contre le vieillissement de la peau ;
  • pour favoriser la cicatrisation et traiter les plaies ;
  • pour soigner les brûlures (en association avec l’aloe vera).

image6Il restait encore la dilution de la teinture mère dans une eau très pure. Cette année, malheureusement, il n’y a pas eu d’orage, donc pas d’eau d’orage. Par contre, durant mes vacances, je me suis rendu dans le Béarn, près d’un lac situé à plus de 2000 m d’altitude. Ça m’a donné l’idée de monter encore plus eau pour atteindre un petit étang formée par l’eau des congères, des neiges éternelles. C’est une eau très pure recueilli dans un environnement non pollué. J’en ai donc rapporté une grosse bouteille pour pouvoir diluer mes élixirs, et c’est donc avec cette eau que la propolis et le pollen de cette année seront fait !

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Et maintenant, direction la page du site où vous aller pouvoir, si vous le désirer, commander votre flacon !

http://www.paracelse-remedies.fr/les-elixirs-spagyriques/237-propolis.html

Les élixirs planétaires

Posté le 21 juillet 2016 Par admin Publié dans Magicien aujourd'hui .

Utilisation en magie opérative

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   Parmi les adjuvants à la pratique magique, l’utilisation des élixirs spagyriques planétaires se révèlent, pour beaucoup d’opérateurs, soucieux de mettre tous les éléments dans la réussite de leur opération, comme une option à ne pas négliger. Dans cet article, nous allons voir quel serait l’intérêt de les ajouter à notre pratique et dans quel but.

   Comme je me plais souvent à le répéter, et n’en déplaise aux tenants d’une partie de la communauté magique moderne, la magie est un solide aux multiples faces, où la pratique énergétique se noie au milieu des autres. Evidemment, cette dernière est la plus « en vogue » aujourd’hui, parce que jugée plus « facile » et demandant moins d’études et de recherches de la part de l’opérateur. Sa pratique présente d’ailleurs un aspect ludique qui plaît au grand public. Pourtant, la magie demande un ensemble de connaissances nécessaires à sa cohésion, nécessaires si l’on souhaite avoir une vue d’ensemble de ce solide et ce, sans rester le nez collé à l’une de ses faces. Ainsi, la connaissance de l’alchimie et de l’astrologie sont des données essentielles à sa compréhension. Tous les auteurs anciens de magie, sur lesquels repose aujourd’hui la majeure partie de ce que l’on en sait, s’adonnaient à ces sciences. D’autre part, la connaissance de l’humain se doit d’être également étudiée. L’humain en tant que véhicule est essentiel à l’opérateur et donc, doit pouvoir être réparé si besoin, d’où la nécessaire connaissance de thérapeutiques, notamment à travers les plantes ou les pierres. D’autres faces encore existent autour de ce solide dont il me faudrait parler, mais cela pourrait faire l’objet de nombreux autres articles.

   En ce qui nous concerne ici, c’est un savant mélange d’astrologie, d’herboristerie et d’alchimie qu’il nous faut connaître pour créer avec assurance des outils précieux qui agiront à la fois sur notre système énergétique, mais également sur l’environnement énergétique que le magicien veut « capter » pour l’utiliser à son profit. Car c’est ainsi que sont créé des élixirs spagyriques, planétaires en l’occurrence.

Le premier élément à connaitre est l’astrologie, ou du moins en ce qui nous occupe, la définition précise des énergies planétaires. Ces énergies vont nous permettre de choisir à la fois le cadre du travail que l’on désire faire, et la matière qui nous permettra de capter ces énergies.ElixsEncens1

   Je m’explique : admettons que nous souhaitions réaliser un travail lié à la justice. Pour se donner un « cadre », une direction de travail, nous allons catégoriser ce domaine et rechercher alors dans les « affinités » planétaires laquelle le régit. En effet, en astrologie, on a catégorisé chaque domaine de la vie pour le mettre sous la dominance d’une planète. Cette dominance se fait essentiellement par compatibilité énergétique. Comme se plaît à nous le réciter Hermès, « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas », ce qui signifie que les « énergies du ciel » se retrouvent dans les « énergies terrestres ». Ainsi, chaque chose terrestre est « marquée » par une énergie qui vient de l’espace et qui est « filtrée » ou « colorée » par une énergie planétaire. De la même manière que le soleil agit sur la chaleur de la terre, que la lune agit sur les liquides, chaque planète agit également sur des énergies plus « subtiles ». Ainsi donc, en astrologie, la planète régissant la justice est Jupiter. En d’autres termes, il y a compatibilité entre les énergies dites « jupitériennes », et les énergies du domaine de la justice.

En donnant une couleur planétaire au domaine sur lequel on veut agir, cela nous permet d’avoir accès à un éventail de « matières premières » nous permettant de condenser cette énergie pour l’utiliser avec davantage de chances de succès. Ainsi, cet éventail nous apportera une liste de plantes, de pierres, d’encens, de temps ou de moments particuliers, de lieux, etc. le tout « vibrant » sur une « fréquence » équivalente à l’énergie choisie, en l’occurrence, l’énergie jupitérienne.

   Cette liste nous permettra de rassembler en un même point des éléments condensant une même énergie, laquelle énergie sera au centre de notre rituélie. Ainsi, en utilisant les analogies planétaires dans un cadre rituel, l’on créé un important réservoir d’une énergie précise, aussi bien en soi (par une forme de « programmation » de l’inconscient qui nous portera sur la fréquence énergétique choisie) qu’à l’extérieur de soi, dans son environnement (je ne sais plus quel auteur écrivait que le rituel créé dans le temple un microcosme à l’image  de la planète invoquée) que l’on pourra programmer en fonction de l’effet désiré.

Mais alors me direz-vous, que viennent faire nos élixirs spagyriques là-dedans ? Et bien tout, en fait. L’élixir spagyrique, de par sa création va lui-même condenser l’énergie envisagée, pour la retransmettre aussi bien à l’intérieur de nous, à l’ingestion, qu’à l’extérieur, en l’utilisant comme un condensateur fluidique. L’élixir nous règle alors immédiatement sur la fréquence énergétique désirée. Il nous permet d’accéder plus rapidement à l’énergie voulut, et nous apporte une meilleure efficacité de notre rituel.

Pour ceux qui ne saurait pas encore ce qu’est un élixir spagyrique, je vais tâcher ici de le résumer brièvement : L’élixir spagyrique est un concentré de plantes, c’est indéniable, mais pas seulement. Car la méthode utilisée pour le créer ne tue pas la plante, il la fait évoluer ! C’est tout l’art de l’alchimiste, d’imiter la nature, non de la contraindre. La spagyrie considère la plante comme un être vivant composé d’une âme, d’un esprit et d’un corps. Comme chacun d’entre nous, la plante est entourée en plus de ses trois corps, de nombreux éléments qui « alourdissent » nos corps énergétiques et dont le but même de notre existence est de se débarrasser de ces éléments afin de nous purifier et de nous élever vers le divin. Ce travail d’alchimie spirituelle, la spagyrie le réalise au travers de la plante, en éliminant ses déchets, et en purifiant ainsi son corps, son âme et son esprit. De fait, au-delà du « simple » concentré de plantes, l’élixir spagyrique irradie l’énergie spirituelle de la plante. Ses bénéfices ne sont donc plus seulement thérapeutiques, mais également énergétiques et spirituelles. Comme je le dis souvent à mes stagiaires, par analogie, on pourrait dire que l’élixir spagyrique est la plante « évoluée », en quelque sorte un « ange » de plante.

Venus4Et cet « ange », les magiciens l’ont bien compris, est un puissant allié. En canalisant dans un élixir l’énergie d’une planète transmise par différentes plantes en analogie avec elle, il est ainsi possible d’avoir une pile énergétique de cette énergie disponible au moindre besoin. Ainsi, posséder les sept élixirs planétaires dans sa trousse à outils de mage équivaut à bénéficier à n’importe quelle moment de l’énergie nécessaire à une action magique. Mais pour que l’élixir soit efficace en magie, il faut qu’il ait été « réveillé » par le rituel de la consécration. Pour cela, rien de mieux que consacrer chaque élixir au jour et heure de sa planète tutélaire, par les couleurs et l’encens approprié.

Mais alors, me direz-vous, si un élixir planétaire est si efficace, à quoi bon pouvoir l’utiliser ?

Plusieurs possibilités s’offrent à vous, même si cette liste n’est pas exhaustive, je suis sûr que d’autres que moi leur trouveront davantage encore d’utilisations :

Lors d’une opération magique :

  • Lorsque vous vous préparez à effectuer une opération en magie, l’élixir vous permettra de vous « brancher » directement sur l’énergie planétaire appropriée. Il suffira pour cela d’en ingérer quelques gouttes pour en sentir l’efficacité. Ainsi, si je dois effectuer un rituel sous les hospices de Vénus, quelques gouttes de l’élixir de Vénus me permettront de me mettre directement « en phase » avec cette énergie.
  • De la même façon, quelques gouttes dans de l’eau que vous mettrez dans un brûle-parfum (vous savez, le truc pour les huiles essentielles !) permettra d’irradier la pièce en énergie planétaire et de condenser ainsi celle-ci pour votre rituel.
  • Si vous consacrez un talisman, par exemple, lié à une planète en particulier, quelques gouttes de l’élixir sur celui-ci « activera » les énergies de sa planète. Je les utilise régulièrement dans la confection des talismans que je propose sur mon site Internet.
  • Il est d’ailleurs possible d’utiliser un élixir planétaire dans tout condensateur fluidique nécessaire à l’invocation d’une sphère planétaire ou pour un travail lié aux sephirot de la Kabbale.

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En méditation :

  • Il y a quelques années, je baladais toujours mon assortiment d’élixirs spagyriques dans une petite mallette, lors de mes stages où je proposais de réaliser un travail sur l’arbre des de la Kabbale via une série de méditations liées aux trois premières séphiroth. Avant chaque méditation, je donnais à chaque participant quelques gouttes d’élixir avant la méditation, afin de « brancher » mes stagiaires sur la sphère planétaire que nous travaillions. Le résultat était toujours très intense et la méditation du coup était particulièrement élevée.
  • Il est, de la même manière, possible d’utiliser les élixirs planétaires lors de tout travail en relation avec une sphère planétaire, que ce soit au travers de la kabbale, du tarot, de l’astrologie ou de quoi que ce soit d’autres. Les effets des élixirs en méditation sont vraiment fabuleux.

   Ceux qui suivent mon travail depuis plusieurs années, savent que je propose 7 élixirs planétaires sur mon site « Les remèdes de Paracelse ». Sauf que les élixirs proposés sont essentiellement destinés à la thérapie, car non consacré. Je sais à quel point pour certains d’entre vous la consécration aux jours et heures planétaire de chacun de ces élixirs peut s’avérer un problème. C’est pourquoi je vous propose dans la nouvelle rubrique de mon site consacrée aux outils de la magie, un pack des 7 élixirs planétaires consacrés par mes soins. Bien sûr, rien ne vous empêche de créer vous-même des élixirs planétaires (si vous avez le matériel et la technique) ou de vous procurer les élixirs non consacrés et de les consacrer vous-mêmes. Mais pour ceux qui souhaiteraient bénéficier rapidement de leurs effets, voici le lien direct vers ce nouveau « pack » :

http://www.paracelse-remedies.fr/pour-la-magie-ou-le-rituel/233-les-sept-elixirs-planetaires-consacres.html

Afin de les différencier des élixirs thérapeutiques, je leur ai créé de nouvelles étiquettes.

3 Commentaires .

L’huile sainte d’Abramelin le Mage

Posté le 29 juin 2016 Par admin Publié dans Magicien aujourd'hui .

   En magie, rien n’est jamais simple, quoi qu’on en pense. On tombe sur des bouquins, on les lit, mais peu d’entre nous pousse la lecture jusque dans le monde matériel, jusqu’à expérimenter les indications du livre. On se dit « tiens, c’est intéressant ça, il faudra que j’essaye ! » Et puis on repose le livre et on retourne à sa vie courante. Ma vision de la magie est bien différente. J’aime comprendre par l’expérience. Je ne repose pas le livre tant que je n’ai pas validé une information par sa mise en pratique et, parfois, cela peut m’emmener très loin ! Nous allons voir ici comment un simple outil de la pratique, diffusé via un ouvrage de magie du XVème siècle, peut nous forcer à pousser très loin nos investigations. Cette démarche est très importante en magie, et j’espère qu’elle vous servira dans votre propre parcours et ce, au-delà des informations que vous allez obtenir sur cette page.

   Comme certains le savent, j’écris actuellement pour mon éditeur, les éditions Trajectoire, un ouvrage qui portera sur les égrégores. Lorsque j’écris un ouvrage, les parties « pratiques » sont toujours tirées de ma propre expérience. Il ne me viendrait pas à l’idée de décrire une technique que je n’aurais pas tentée, de peur d’entraîner mon lecteur vers des pratiques douteuses ou inefficace.

Selon le sujet du livre, soit je tire l’expérience de mon passé, soit j’élabore des techniques en correspondance avec l’objet dudit livre. L’idée étant d’alterner entre le « classique » ou le « traditionnel », et le « moderne » ou « l’inédit ». Tout cela demande du temps (et souvent des moyens !), chose pour laquelle je suis bien incapable de mettre moins d’un an à écrire un livre ! Certaines techniques s’élaborant sur la durée, je suis souvent surpris par la fréAleister_Crowleyquence de sortie d’ouvrages de certains auteurs, mais bon, cela n’est pas le sujet.

   Bref, en ce qui nous concerne aujourd’hui, j’ai dernièrement mis au point une technique que j’ai expérimentée en parallèle, et qui tiendra une place importante dans mon ouvrage à venir. Pour celle-ci, j’avais besoin d’un condensateur fluidique suffisamment élevé vibratoirement pour « vitaliser » une image. Mon choix s’est porté assez naturellement vers l’huile d’onction de « La magie sacrée d’Abramelin le mage » qui, comme beaucoup le savent, est également utilisé dans d’autres traditions magiques comme la Golden Dawn ou encore L’A.A. d’Aleister Crowley. Je connaissais bien cet ouvrage, ayant longtemps travaillé sur ses palindrômes, et appréciant son contenu, je me dis que l’huile qui y est proposée ferait très bien l’affaire.

   A l’époque où j’étudiais la magie sacrée, il y a plus d’une quinzaine d’années, j’avais déjà rencontré quelques difficultés en voulant fabriquer cette huile. En effet, si l’on suit les mesures données par Robert Ambelain dans sa traduction, on obtient une grosse boule de pâte, mais pas du tout une huile. D’ailleurs, chose curieuse, la recette donnée par Ambelain est souvent reprise telle quelle dans d’autres ouvrages postérieurs, sans jamais indiquer que le résultat ne sera pas à la mesure de l’attente. Le seul auteur que j’ai vu apporter une correction à la recette est Crowley, dans son Magick, où il mentionne qu’il a obtenu ce même résultat de « boule de pâte » (c’est rassurant, d’ailleurs ! Petit détail : Crowley ne se basait pas sur la version « Ambelain » mais sur la version « Mathers », preuve que l’erreur devait être attribué au manuscrit commun sur lequel ces deux auteurs se sont basés). De fait, à l’époque où je réalisais cette huile pour la première fois, j’avais simplement augmenté la dose d’huile pour obtenir une consistance huileuse.

   Le fait est que, voulant bien faire pour mon nouvel ouvrage, je me suis replongé dans la recette mais cette fois avec une idée bien précise : reproduire au mieux la recette d’origine. Pour cela, quelques années d’étude comparée de différentes sources du texte d’origine allaient m’y aider. J’avais en effet, pour mon étude des palindrômes, réunis différentes versions :

  • La traduction en anglais par Mathers du manuscrit de la bibliothèque de l’arsenal sur lequel Ambelain avait basé sa retranscription. Cette traduction date de 1883 et est donc la première traduction connue (ou moderne) de « La magie sacrée ».

  • La retranscription en français de « La magie sacrée » par Robert Ambelain. Je parle de « retranscription » et non traduction, car le texte d’origine est déjà une traduction française d’un manuscrit hébreux du XVème siècle, lequel a malheureusement disparut.

  • La traduction en anglais d’un autre manuscrit de la magie sacrée, présentant tout de même pas mal de différences par rapport au manuscrit de l’arsenal, semblant plus complet également (et réputé tel par de nombreux spécialistes d’Abramelin). Ce manuscrit se trouve à la bibliothèque de Leipzig, en Allemagne. Il est en allemand médiéval. Goerges Dehn en a fait une traduction en 2006 relativement bien traduite.

17ef81a74007465a9697c765b29c9401N’étant pas très à l’aise avec l’anglais, j’utilise généralement Google Traduction pour les passages qui me posent problème.

   La première chose qui m’avait surpris en lisant la recette chez Ambelain, c’est la confusion entre deux plantes pourtant fort différentes, le galanga et le souchet. Mais pour bien que vous compreniez, voici le texte d’Ambelain :

« Vous préparerez l’Huile Sainte en cette manière. Prenez de la Myrrhe en larmes une partie ; de la Cannelle fine, deux parties ; de Galanga, une demie partie, et d’Huile d’Olive la meilleure possible, la moitié du poids de ces drogues. Vous mêlerez ces aromates suivant l’art des Apothicaires, et vous en ferez un Baume, que vous garderez dans un Vase de verre, dans l’Armoire de l’Autel. »

En note de bas de page, Ambelain précise :

« Le galanga ou Souchet, dit encore cyperus lonqus, ou souchet odorant dont les racines aromatiques et stimulantes étaient encore utilisées au XVIIIème siècle. »

En toute vraisemblance, Ambelain n’était pas botaniste ! :-) En effet, le galanga est de la famille du gingembre (Zingiberaceae) c’est un bon stimulant, et il est utilisé comme épice en Asie depuis très longtemps.

Le « souchet odorant », quant à lui, est une plante marécageuse similaire aux papyrus. Il a longtemps été utilisé en parfumerie et en médecine, pour ses propriétés tonique et stomachique.

Mais il est clair que le galanga et le souchet sont deux plantes complètement différentes. Alors d’où peut bien provenir cette confusion ? Je pense connaître assez bien les plantes que l’on utilise en magie, et je n’avais jamais entendu parler avant du souchet. Par contre, je connais une autre variété de plante marécageuse qui a souvent été utilisée en encens, c’est l’acore odorant, que l’on appelle aussi « Calamus ». Au XVIIIème siècle, l’acore odorant était notamment utilisé dans la thériaque (un conte-poison célèbre composé de plusieurs plantes) sous un autre nom : schoenante. Aurait-il pu y avoir confusion entre ce terme et le « souchet » par Robert Ambelain, en relisant le manuscrit du XVIIIème siècle ? Je ne pouvais pas le savoir à ce moment-là.

Dans la traduction par Samuel Mathers, celui-ci ne s’embarrasse pas avec la moindre justification :

« You shall prepare the Sacred Oil in this manner: Take of myrrh in tears, one part ; of fine cinnamon, two parts ; of galangal, half a part ; and the half of the total weight of these drugs of the best oil olive. The which aromatics you shall mix together according unto the Art of the Apothecary, and shall make thereof a Balsam, the which you shall keep in a glass vial which you shall put within the cupboard (formed by the interior) of the Altar. »

(Tu prépareras l’huile sacrée de cette manière : Prends de la myrrhe en larmes, une partie ; de la fine cannelle, deux parties ; de galanga, une demi-partie ; et la moitié du poids total de ces drogues de la meilleure huile d’olive. Tu mélangeras ces aromates selon l’art de l’apothicaire, et tu en feras un Baume que tu garderas dans un flacon en verre et que tu mettras dans le placard (formé par l’intérieur) de l’autel.)

Mis à part l’avertissement d’Ambelain et sa confusion entre le galanga et le souchet, rien ne nous dit qu’il y ait une erreur de plante. Et même quand je prends la traduction de Georges Dehn :

“Take one part of the best myrrh, half a part of cinnamon, one part of cassia, one part galanga root, and a quarter of the combined total weight of good, fresh olive oil. Make these into an ointment or oil as is done by the chemists. Keep it in a clean container until you need it. Put the container together with the other accessories in the cupboard under the altar.”

(Prends une partie de la meilleure myrrhe, une demi-partie de la cannelle, une partie de cassia, une partie de racine de galanga, et un quart de l’ensemble du poids total de la meilleure huile d’olive fraîche. En faire une pommade ou de l’huile comme le font les chimistes. Gardez-le dans un récipient propre jusqu’à ce que vous en ayez besoin. Mettez le récipient en même temps que les autres accessoires dans le placard sous l’autel.)

Ici, il est toujours fait mention du galanga, mais quelque chose a changé : on ne parle plus de deux parties de cannelle, mais seulement d’une demi (et c’est tant mieux, car dans le mélange Ambelain – Mathers, la dominance de la cannelle est bien trop importante, car on ne sent quasiment que ça !). D’autre part, une nouvelle plante fait son entrée : « cassia ». L’autre nom de la casse, c’est le séné, une plante utilisée notamment contre la constipation. Du coup, tout cela rajoute à notre propre confusion ! Quelle est la bonne recette ?

Ma première idée fut de vérifier sur le manuscrit d’origine de la bibliothèque de l’arsenal. N’habitant pas Paris, j’ai demandé à une amie (Merci Nadia ! :-)) de se rendre à la bibliothèque nationale en espérant qu’ils auraient une copie, au moins sur microfilm, du manuscrit d’origine. Malheureusement, ce n’était pas le cas, mais mon amie a tout de même pu me mettre en relation avec une employée de la BNF qui s’est chargé de me reproduire le chapitre concerné à la bibliothèque de l’Arsenal, et me l’a envoyé par mail. C’est ainsi que j’ai pu vérifier que ni Mathers, ni Ambelain n’ont fait une erreur de traduction ! Dans cette traduction du XVIIIème siècle d’un original du XVème, c’est bien le terme « galanga » qui apparaît. Aucune erreur donc, en ce qui concerne ce manuscrit de la bibliothèque de l’arsenal.

Concernant le manuscrit allemand, on peut le télécharger ici (merci Fred MacParthy ! :-)) :

https://histbest.ub.uni-leipzig.de/receive/UBLHistBestCBU_cbu_00000038

Par contre, il faut dire ce qui est, c’est illisible ! :-( Et en plus c’est du vieil allemand !

   Mais je me suis aperçu que dans l’ouvrage de Dehn, il avait reproduit une petite partie du manuscrit, justement celle concernant la recette et là, stupeur :

Kalmus

   Il est assez facile de reconnaître le mot « Myrrhen » pour « Myrrhe », et à l’emplacement où l’on devrait lire « galanga », ou un terme approchant pour le désigner (« galgant » en allemand.), on voit quelque chose qui ressemble à « talmus » ou « calmus » (le terme allemand pour calamus est « Kalmus »). Alors ? Que doit-on penser de tout cela ? Deux versions censément d’un même texte présenteraient des différences aussi flagrantes (il en est de même avec les palindrômes, complets sur le manuscrit allemand, et incomplet sur le manuscrit français et pour certains, présentant des différences importantes) concerneraient-ils une même source commune, ou l’une de ces sources auraient été seulement partiellement reproduite ?

En ce qui nous concerne, on peut en déduire que :

D’une part, les deux sources connues du manuscrit mentionnent chacune une recette bien que similaire, présentant pourtant des différences notables qui sont :

  • Une distinction entre les différentes plantes utilisées. Myrrhe, Galanga, Cannelle pour la version du manuscrit de l’Arsenal transcrite par Mathers puis Ambelain. Et Myrrhe, séné, galanga et cannelle, dans la traduction de Georges Dehn. (je parle bien des traductions puisqu’il semblerait que l’original allemand diffère…)
  • Une distinction dans les mesures de chaque plante, selon les traductions.

   En cherchant une personne susceptible de me traduire le texte en allemand médiéval, je discutais l’autre jour avec mon ami Hervé Solarzic, lui exposant mes interrogations. Au cours de la conversation, il m’orienta vers le texte de l’exode, dans l’ancien testament, lequel indiquait la recette de l’huile d’onction donnée par Dieu aux hébreux. Et là, tout s’éclaira d’un coup !

En effet, voici ce texte[1] (Exode, Chapitre 30, verset 22 à 25):

« 22L’Eternel parla à Moïse, et dit : 23Prends des meilleurs aromates, cinq cents sicles de myrrhe, de celle qui coule d’elle-même; la moitié, soit deux cent cinquante sicles, de cinnamome aromatique, deux cent cinquante sicles de roseau aromatique, 24cinq cents sicles de casse, selon le sicle du sanctuaire, et un hin d’huile d’olive. 25Tu feras avec cela une huile pour l’onction sainte, composition de parfums selon l’art du parfumeur; ce sera l’huile pour l’onction sainte. »

   On ne peut ignorer ici l’étrange similitude avec notre recette ! Le « cinnamome aromatique » est de la cannelle. Le roseau aromatique, du calamus ! On y retrouve également l’huile d’olive, la myrrhe, et la casse (séné). On retrouve une idée similaire dans les mesures. Et finalement, est-ce bien étonnant ? On sait que l’auteur original du manuscrit serait un Hébreu du nom d’Abraham von Worms (ou peut-être un chrétien fortement érudit en matière de kabbale, selon Scholem). Il ne serait donc pas surprenant que pour choisir une huile d’onction « sainte », il ait repris celle du livre saint en particulier ! :-) D’ailleurs, même dans la formulation de son huile, on y reconnait facilement le même « style d’écriture » que celle de l’Exode. Les composants sont les mêmes, il y a donc fort à parier que l’authentique huile d’Abramelin est en fait l’huile sainte de la bible !abramelin

Mais qu’en est-il alors de cette histoire de galanga reprise par tous les traducteurs ? Mon idée personnelle, c’est que le premier à avoir commis l’erreur fut le traducteur français du XVIIIème qui a écrit le manuscrit de la bibliothèque de l’Arsenal. Défaut de traduction, incompréhension du manuscrit source, que sais-je… Les traducteurs qui suivirent n’avaient aucune raison de creuser le sujet, ils se contentèrent de reprendre la traduction d’origine vu qu’ils n’avaient pas connaissance d’un quelconque autre manuscrit du même ouvrage. Et de fil en aiguille, l’erreur s’est propagée… Là où je suis perplexe, c’est par rapport à la traduction de Georges Dehn. Il est clair que son erreur a été volontaire, préférant reprendre le galanga des autres versions, plutôt que de traduire exactement ce qu’il y avait sur son manuscrit. J’avoue ne pas comprendre sa démarche.

Par contre, deux éléments nous ont finalement conduits à obtenir la recette originale qui, s’ils n’avaient pas été là, serait restée inconnue : l’erreur d’Ambelain en confondant galanga et souchet (mais était-ce une erreur ou bien Ambelain en savait-il plus sur cette huile qu’il ne pouvait en dire ?), et le passage reproduit par Georges Dehn dans sa traduction, présentant une recette avec le Calamus alors que sa traduction parlait du Galanga. Parfois, le « hasard » peut nous pousser à chercher la vérité…

Maintenant que nous pouvons affirmer à 99,99% avoir trouvé la bonne recette, il nous faut la réaliser. C’est ce que j’ai fait (qu’est-ce qui faut pas faire, me direz-vous ! :-) ), et il aura fallu tout de même résoudre certains problèmes. Comme vous le savez, mon premier essai sur la recette transcrite par Ambelain fut une grosse boule de pâte. Si j’en crois le résultat de mes propres recherches, la bonne recette serait celle de la bible. Pourtant, à la traduction :

  • 500 sicles de Myrrhe
  • 250 sicles de cannelle
  • 250 sicles de Calamus
  • 500 sicles de séné
  • 1 hin d’huile d’olive

1 sicle[2] (sicle du sanctuaire dans ce cas-là) équivaut à 14,5 gr. 1 « hin fait environ 4 litres. Donc 500 sicles, ça fait 7,250 kgs ! 250 sicles, c’est la moitié, donc 3,625 kgs. Au total, c’est donc 21,75 kgs de plantes, pour… 4 litres d’huile ! On retrouve bien cette bizarrerie de la recette de notre manuscrit qui veut faire une huile à partir d’une dominante de matière ! On peut retourner le problème dans tous les sens, ça ne marche pas ! Mais un indice se cache dans l’intitulé de chaque recette : « vous mêlerez ces aromates selon l’art de l’apothicaire, ou du « chimiste », ou du « parfumeur »… Plusieurs termes pour désigner la même profession, laquelle profession « travaille » les plantes pour en extraire l’huile essentielle ! C’est donc bien d’huile essentielle que l’on parle en définitive, et cela par contre, Crowley l’avait bien compris…

Dans le doute, j’ai réalisé 3 versions d’huile :

  • La version avec galanga
  • La version avec Calamus (sans séné)
  • La version avec Calamus et séné.

   La première version, avec le galanga, présente une dominante de fond très matérielle. Pour une huile censée nous permettre de contacter « l’ange gardien », elle a une fâcheuse tendance à nous ancrer à la terre, bien dans le matériel. Difficile donc de s’échapper de son influence pour s’élever. En aromathérapie, il est très rare que la dominante d’une composition soit la cannelle, en termes de quantité. L’huile essentielle de cannelle étant très forte, on en met généralement que quelques gouttes, au moins moitié moins que les autres huiles d’un même mélange. Du coup, dans ce mélange-ci, sa présence est trop prononcée et renforcée par le galanga. Ce n’est pas une huile qui nous élève…

La seconde version change du tout au tout. Le Calamus élève l’esprit et il change complètement le parfum de l’huile. Il n’est pas rare d’ailleurs qu’il soit utilisé en analogie à la lune, pour se souvenir de ses rêves ou développer son intuition. La synergie de l’ensemble est plus légère que la version précédente, mais la dominante cannelle est toujours là qui nous ramène à la terre. Si j’avais à choisir entre ces deux premières versions, j’aurais certainement penché vers celle-ci.

Enfin, la troisième version est sans conteste la plus équilibrée. Douce et puissante à la fois, elle permet vraiment à l’esprit de « décoller ». Bien que le Séné ne présente pas d’odeur, je crois surtout que sa présence est nécessaire pour ses propriétés énergétiques et son action « évacuante » même si, il me semble, elle adoucit tout de même le mélange. D’ailleurs, bizarrement, la note dominante de cette version est une note de tête, donc liée à l’esprit, alors qu’elle ne contient aucun agrume (les notes de têtes sont souvent donnée par des agrumes).

J’ai testé les trois en méditations. Celle avec le galanga s’est vu peu probante, encore une fois, comme dit plus haut, elle était trop « terrienne » La seconde est déjà beaucoup plus intense, elle permet de se mettre en méditation relativement rapidement, même si au bout quelques minutes elle laisse une impression de « stagner », de ne pas pouvoir « aller plus haut ». Enfin, la troisième version permet vraiment de se mettre en état méditatif de manière rapide et « saine ». J’avais déjà eu une sensation similaire la première fois que j’avais testé de l’huile essentielle de rose pure. Cette troisième version a également une bonne action pour se souvenir de ses rêves, et elle nous débarrasse quasi instantanément de toutes énergies négatives qui nous alourdiraient.

Au niveau magique, en tant que condensateur fluidique ou pour « charger » les objets ou autres (c’est d’ailleurs le principe d’une huile d’onction), là encore la troisième version remporte le match haut la main ! Elle bénéficie même d’une action théurgique importante, qui nous permet d’accéder aux plans supérieurs (j’y vois encore ici l’action purifiante du Séné).

   Après moults recherches, expériences et rebondissements j’ai aujourd’hui acquis la certitude d’avoir reproduit l’huile d’onction du rituel d’Abramelin, l’huile « sainte », objet de mes recherches depuis plusieurs semaines. Une fois les phases de tests réalisés sur les différentes versions possibles de l’huile, il est indéniable que l’huile sainte réalisée dépasse toutes mes espérances. Elle est absolument exceptionnelle, et bien plus encore après sa consécration.

   Du coup, j’en ai réalisé un peu plus que ce que j’en avais besoin, et je vous propose d’en acquérir via ma boutique Internet. Et histoire que vous puissiez vous aussi tester son efficacité, j’y joins un petit rituel qui vous permettra de réaliser vous-même la consécration.

Qu’est-ce que vous pourrez faire avec cette huile ?

Vous pourrez charger avec elle chaque élément de votre rituel. Bougie, autel, bougeoir, etc. Vous pourrez également vous « oindre » avant chaque rituel. Son taux vibratoire exceptionnel en fait une alliée précieuse pour tous types de rituels.

Vous pourrez également l’utiliser avant une méditation, ou une pratique énergétique.

Cette huile a une capacité étonnante à nous débarrasser des larves et des entités négatives. Il reste encore bien des expériences à faire avec, alors n’hésitez pas à m’informer si vous lui trouvez d’autres propriétés.

Ses propriétés thérapeutiques en font un tonique et un antiviral puissant. Quelques gouttes au creux des poignets vous aideront à vous préserver des microbes et des virus (on en oignait les malades et les lépreux !).

Pour vous procurer cette huile élaborée par mes soins, rendez-vous ici :

http://www.paracelse-remedies.fr/pour-la-magie-ou-le-rituel/231-huile-d-onction-d-abramelin.html

 

Note : A l’heure où j’écris ces lignes, on vient de m’apprendre que d’autres chercheurs américains en sont arrivés aux mêmes conclusions que moi concernant l’huile d’Abramelin, cela faisant l’objet d’un article sur le Wikipédia US… L On m’objectera que si je connaissais l’anglais, j’aurais pu me passer de ces heures de recherches, mais je pense que le plaisir quand on cherche se trouve davantage dans la démarche que dans la réponse. Car la recherche elle-même est initiatique et nous fait passer par différentes informations qui nous enrichissent plus que si l’on obtenait la réponse toute cuite dans le bec ! J Le fait que d’autres soient arrivés aux mêmes conclusions que moi finalement, ne fait que me conforter dans l’idée que cette recherche se devait d’être menée aussi en France !

[1] http://saintebible.com/lsg/exodus/30.htm

[2] http://www.bibliquest.net/Bible/Annexes/ANO-Poids_et_mesures.htm

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Réalisation d’un élixir de Pollen

Posté le 8 septembre 2015 Par admin Publié dans Magicien aujourd'hui .

Réalisation d’un élixir de Pollen

Abeille

   Cette année j’ai voulu entreprendre l’élaboration d’un menstruum de Kerckring, en poussant les étapes de sa fabrication aussi loin que je pouvais le faire.

   Mais tout d’abord, qu’est-ce qu’un « menstruum de Kerckring » ? C’est en fait un solvant spagyrique, élaboré à partir de vin rouge, et destiné à extraire les principes actifs aussi bien au niveau « physique » que « spirituel » ou « énergétique » d’un élément (une « materia prima » !) donné, comme une plante, par exemple, en spagyrie.

   Ce menstruum donc, ne doit pas seulement rester actif au niveau « physique », mais par une succession d’opérations alchimiques, va être « monté » au niveau vibratoire afin d’accéder à des sphères plus subtiles de l’élément recherché. Ensuite, on pourra l’utiliser pour réaliser des élixirs ou quintessence végétales, ou encore des « pierres végétales » par exemple. Mais déjà, son élaboration est loin d’être une partie de plaisir, tant il « travaille » sur nous autant que nous travaillons sur lui, et du fait de la lenteur de chaque opération, ce travail se fait durant de longues semaines.

   La première étape va consister en une série de distillations qui va nous permettre d’obtenir un alcool de près de 96°, en partant d’un vin rouge à 12°. Il faut compter environ 10 litres de vin pour obtenir un litre d’alcool. Mais l’obtention de ces 96° n’est qu’un début et, bien que les distillations soient lentes et nombreuses, là n’est pas le plus difficile.alcool

Car il faut ensuite réussir à atteindre un alcool à 100°, soit un liquide contenant 100% d’éthanol. Ce travail, en principe ne peut se faire en distillation « classique » à l’air libre. Il faut, en chimie, nécessairement un matériel spécial pour travailler sous vide d’air. Sinon, l’alchimie nous enseigne une autre méthode utilisant du carbonate de potasse qui va retenir l’eau contenue dans notre alcool. Ainsi, par une série de cohobation sur plusieurs jours puis de distillations successives, nous allons pouvoir atteindre ce degré élevé d’alcool.

   Lorsque le travail est « bien fait », il est même possible de dépasser ce degré est d’atteindre 101° ce qui, en théorie est impossible, vu que cela revient à dire que l’on obtient un liquide contenant 101% d’éthanol ! Pourtant, comme vous le constaterez sur cette photo, c’est possible !

Mais même à ce stade, l’alcool n’est pas encore « spirituel » (ou « philosophique ») et reste encore à l’état matériel. Il va donc falloir le « spiritualiser » pour atteindre une vibration élevée…

sublimation1   Pour cela, il faut utiliser un « sel » spécial, du chlorure d’ammonium, que l’on va « sublimer » pour le rendre lui-même « philosophique ». Cette sublimation se réalise dans un plat en pyrex que l’on va chauffer, et où le sel sublimé va cristallier sur les parois et le couvercle (voir photos). On récupère ces cristaux, et l’on sublime à nouveau, et encore une troisième fois. Durant la sublimation, un résidu noirâtre restera au fond, ce sont les « scories » du sel, les éléments impurs. La pratique alchimique qui agit également sur l’alchimiste fera qu’au-delà des parties impures du sel, c’est également les parties impures de l’alchimiste qui vont rester au fond du plat. La sublimation est à la fois sur le sel, et sur l’opérateur. De ce fait, durant les quelques jours de sublimation, beaucoup de choses changent au fond de soi.


sublimation2
    sublimation3

Une fois le sel sublimé obtenu, celui-ci sera cohobé avec notre alcool à 101° durant une lunaison entière, avant d’être à nouveau distillé, dont deux fois à la cornue, une opération longue et lente.

sublimation4

A la fin de la troisième distillation, le « menstruum » est prêt. Mais qu’allons-nous en faire ?

   J’ai déjà évoqué sur ce blog la présence de ruches dans mon jardin. Le pollen, aliment principal des abeilles, et source de protéines, est la partie mâle de l’élément reproducteur de la fleur. Le pollen est donc à l’essence même de la vie. De plus, il bénéficie de nombreuses propriétés, et est un complément alimentaire de premier ordre pour l’être humain.

   D’un point de vue spagyrique, le pollen récolté par les abeilles n’est plus une plante, mais l’unive
rsalité des plantes. C’est donc un élément important qui pourra être sublimé par sa quintessence.Pollen

J’ai donc placé de petites trappes à pollen sur mes ruches, afin de récupérer un peu du pollen que mes abeilles ramenaient. En quelques jours, j’avais obtenu suffisamment de pollen pour procéder à l’extraction.

   L’étape suivante est de procéder à l’extraction. Pas n’importe quand, le pollen de nature solaire sera extrait au jour et heure du soleil, un dimanche en lune croissante !

Extract   L’alchimie est une voie de patience et de lenteurs. Une telle extraction présente parfois beaucoup de contraintes qu’il faut contourner ou adapter, et c’est un véritable combat symbolique que l’on se livre dans le laboratoire, et qui peut durer parfois plus de 24 heures. Le pollen a beaucoup lutté avant que nous puissions nous entendre sur son extraction…

   Après l’extraction, on obtient une teinture contenant le « soufre » et le « mercure ». Il reste à calciner le pollen qui est encore dans l’extracteur, pour en extraire le sel, et le mettre à cohober avec notre teinture. Cette cohobation sera digérer à l’étuve durant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

Quintessence

   Durant ce laps de temps, j’ai procédé à l’étape suivante de la réalisation de mon élixir.

   Il faut comprendre qu’une teinture-mère obtenu à partir d’un alcool à 100° fait encore au moins 85-95° après l’extraction. Bien qu’un élixir se prenne à raison de quelques gouttes dans un verre d’eau, j’ai pour habitude de diluer ma teinture dans de l’eau (eau de source du mont Roucous en règle générale) afin de baisser le degré alcoolique, ce qui permet une plus grande facilité d’utilisation (quelques gouttes sous la langue, par exemple). Seulement, pour cet élixir exceptionnel, j’ai voulu une eau toute aussi exceptionnelle.

   J’ai ainsi récolté de l’eau de pluie par une nuit d’orage. Cette eau, chargée en azote et en propriétés électromagnétique, n’est rien de moins que l’élément central de l’ouvrage d’alchimie très connu « La nature dévoilée ». Elle est également aussi importante en alchimie que la rosée.

   Une fois récoltée, je l’ai distillé trois fois, dont deux fois à la cornue. Chaque distillation à la cornue a duré plus de 24 heures. A la fin de ces distillations, je l’ai mis à la lumière de la lune toute une nuit, un soir de pleine lune. Cette eau d’orage, chargée à la lumière de la pleine lune, n’attendait plus que son mariage avec la quintessence solaire.

Mariage1  Mariage2 Mariage3

Mariage4 Mariage5

   Le résultat, vous le voyez sur les photos, c’est un élixir jaune miel, aux nombreuses propriétés thérapeutiques et énergétiques. Afin de pouvoir faire profiter des vertus de celui-ci à ceux qui le désireraient, j’en ai mis 30 flacons à disposition sur ma boutique à cette adresse :

http://www.paracelse-remedies.fr/les-elixirs-spagyriques/170-pollen.html

 

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Des qualités du mage

Posté le 24 août 2015 Par admin Publié dans Magicien aujourd'hui .

Des qualités du mage

 

   J’ai bien souvent lu ou entendu sur les forums Internet ou dans la « vraie » vie, des amateurs de magie se présentant comme mage et glosant des diverses « qualités » qui faisaient d’eux ce qu’ils prétendaient.kitty-551554_1280 « Moi, j’ai un don de naissance ! », « moi je suis médium ! », « ma grand-mère était sorcière ! » sont des phrases types que l’on peut lire ou entendre, quand ce ne sont pas des « pourfendeurs de démons » qui pleurent toutes les larmes de leur corps dès qu’ils voient un chat écrasé… Malheureusement, peu d’entre eux mentionnent des qualités bien humaines, pourtant essentielles à posséder ou du moins à « travailler » si l’on désire ne serait-ce que poser le pied sur le long et tortueux chemin de la magie.

   Par cet article, j’entends avant tout proposer des pistes de réflexions, mais peut-être également remettre un peu les pendules à l’heure quant aux « facultés » réelles que requiert la voie du mage, et faire un peu taire les égos de ceux qui, ayant pignon sur rue, ne possèdent que le nom des qualités citées ci-après. Mais n’oubliez jamais que ce que j’écris n’engage que moi et n’est pas parole d’évangile. Je me base sur plus de 25 années d’étude et de pratique de la magie, mais loin de moi l’idée d’avoir fait le tour de cette discipline, sachant que chacun suit son propre chemin, celui-ci étant différent d’une personne à l’autre. Alors relativisez mes dires, et prenez ce que vous avez à prendre, pour le reste, suivez votre voie.

   Pour les étudiants sur le chemin, ne voyez pas la tâche comme impossible. On ne naît pas mage, on le devient par la connaissance (savoir), le courage (oser), la volonté (vouloir) et le silence (se taire)…

De la peur :

   Je reviendrais plus loin sur les émotions en général, mais je pense qu’il est important d’en isoler la peur pour la traiter à part. La peur, en magie, conduit à la magie noire. Pourquoi ? Car la peur est intimement liée à une multitude d’attitudes qui nous conduisent inévitablement à quitter la voie. La peur nous rend lâche. Par peur, nous n’agissons pas, nous reculons. Nous abandonnons nos idéaux. La peur nous presse l’estomac, nous fait trembler, elle nous fait perdre nos moyens, notre assurance. Il n’y a rien de pire à mon sens, pour un magicien, que de cultiver la peur. Alors que la peur n’est, finalement, que la petite voix au fond de notre inconscient qui nous pousse à refuser d’affronter les choses. Toute notre éducation, dans notre société, est basée sur la culture de la peur. Très tôt, on apprend à avoir peur de l’autre, de celui qui est différent. On nous presse de réussir à l’école, sinon il nous arrivera les pires choses une fois adulte. Puis les peurs grandissent avec nous. Peur des factures, peur des choses matérielles que l’on accumule. On a peur de nos aliments, peur de sortir dehors, de faire autre chose que ce que l’on a appris. On allume la télé, et la peur est partout. Peur de l’étranger, des caprices de la nature, peur de demain, tout y passe ! La peur s’affiche, grande et puissante, faisant de nous ses esclaves. Comment un magicien, dont la vocation est, pour faire court, de « savoir changer les choses » peut-il encore se permettre d’avoir peur ?

Quelle que soit l’initiation que vous aurez choisi, n’espérez rien obtenir si, déjà, vous n’avez pas affronté et battu vos peur les plus profondes. Quittez cette amante assassine, n’ayez plus peur !

De la volonté

   Dans les anciens ouvrages traitant de magie, on lisait souvent que la volonté est le moteur de toute magie. Mais qu’est-ce donc que cette volonté dont on a tant besoin. Est-ce le fait de désirer ardemment un bouquin et de céder finalement à la tentation ? Est-ce le fait de vouloir faire un rituel et de le faire ? Non, la volonté n’est pas la simplicité. La volonté, c’est être capable d’avancer quand tous les éléments se mettent sur votre chemin. La volonté ne jamais s’avouer vaincu, tant qu’il reste ne serait-ce qu’un souffle de vie dans votre corps, continuer d’avancer en rampant s’il le faut.

   Quelles que soient les épreuves, quelles que soient les tentations, ne jamais reculer et ne jamais baisser les bras ! Le jour où vous baissez les bras une fois, la voie se fermera définitivement devant vous. Et je neshoe-582851_1280 parle pas seulement de baisser les bras devant les épreuves liées à la voie magique ! Je parle bien ici aussi de votre vie de tous les jours, de cette infinité d’épreuves que l’on rencontre tout au long de notre vie, et qui nous forcent à être plus fort encore et à être meilleur. Être un magicien, c’est prolonger notre nature humaine sur un niveau spirituel plus élevé. Si l’humain est faible, il ne sera pas magicien. On reconnaît d’ailleurs souvent un magicien aux épreuves qu’il a affronté et devant lesquelles il est sorti vainqueur. Alors si vous n’avez pas l’habitude d’affronter les épreuves sur votre chemin, si vous baisser les bras facilement ou baissez les yeux quand la tâche devient plus difficile, tournez les talons et fuyez ! La magie n’est pas pour vous !

De l’étude

   J’aime beaucoup comparer le magicien à un archéologue. On voit tous l’archéologue comme un Indiana Jones en puissance, chapeau vissé sur la tête et fouet dans la main droite, toujours prêt pour partir à l’aventure. Mais un véritable archéologue vous dira que cette image véhiculée par le cinéma est à cent lieues de la vérité ! Car un archéologue, c’est 80% de recherches et d’études en bibliothèque, et 20% de travail sur le terrain. Et bien croyez-le ou non, un magicien c’est 60% de temps passé à l’étude des ouvrages, à la réflexion, à la méditation, et 40% de pratique opérative. Alors pensez bien que lorsque j’en entends certains qui se gaussent de faire des rituels « tous les jours », je me dis que tout ce temps qu’ils passent à jouer les apprentis sorciers, c’est du temps qu’ils ne passent pas à l’étude et donc à l’acquisition de connaissances. De fait, ça en dit long sur l’étendue de leur connaissance de la magie, et je ne me risquerais pas à leur demander la moindre action magique !

De la pratique

   De l’étude découle la pratique, et pas l’inverse ! La pratique doit être là pour agir lorsque toutes les autres solutions ont été épuisées. Par exemple, avant d’agir pour obtenir un emploi, j’aurais au préalable établi un CV béton, écumé toutes les entreprises susceptibles de m’embaucher ou encore pris les bonnes résolutions pour montrer ma motivation. Si toutes ces solutions n’ont rien donné à la longue, alors j’agirais magiquement. Mais si je glande depuis des mois, attendant qu’un patron providentiel frappe à ma porte et qu’un matin je décide d’agir magiquement (sans doute pour que le patron en question apprenne magiquement mon adresse !) pour un job, alors ne rêvons pas, la magie n’aura aucun impact !

 harry-potter-29680_1280  Un autre aspect essentiel de la pratique est la vérification d’une théorie. L’étude conduit à la réflexion, laquelle permet la création d’un rituel ou la théorisation d’un concept magique. Mais une théorie reste telle quelle tant qu’elle n’est pas expérimenté. Elle reste donc croyance, et l’expérience en fait une connaissance. Dans ce sens, la pratique magique est essentielle. Combien j’ai pu lire d’amateur de la magie, adepte de la masturbation intellectuelle, se chipoter pour des concepts qu’ils n’avaient même jamais expérimenté !

   Enfin, beaucoup de gens passent leur temps à se purifier constamment, tous les jours voir plusieurs fois par jour. Au lieu de renforcer, ce type de pratique fragilise énormément votre sphère aurique qui finit par ne plus se suffire à elle-même pour vous protéger. Un peu comme l’aseptisation d’un lieu favorise les terrains allergiques. Je ne dis pas qu’il ne faut pas se nettoyer ou se purifier, je dis juste qu’il faut le faire avec modération.

Du discernement

   C’est malheureusement ce qui, je crois, manque le plus à notre société actuelle : le discernement. Alors attention, je vais peut-être en choquer certains ou créer une vague de panique, mais non, ce que vous trouvez sur Internet n’est pas forcément vrai ! Je peux comprendre votre stupéfaction, voir votre inquiétude, mais croyez-moi (ou pas ! Après tout, je suis sur le net aussi !) Internet n’est pas la nouvelle bible du XXIème siècle. Vous devez, si la voie magique vous tente, apprendre le discernement dans ce que vous lisez. Pour cela, mon « truc » est de toujours vérifier toutes les sources de la moindre information. Revenir à la première fois où l’info a été publiée, et vérifier sur quoi elle repose. Je sais, c’est fatiguant, ça prend du temps, et c’est pas rigolo. Mais c’est essentiel si vous souhaitez ne serait-ce que faire un pas sur le chemin de la vérité.

Même chose lorsque je lis un livre. Je me méfie comme de la peste d’un auteur avançant pleins d’informations mais omettant la moindre bibliographie en fin d’ouvrage. Au mieux, il s’approprie tout ce qu’il a appris en voulant se faire passer pour un « mage » accomplit, au pire il n’a fait qu’un vulgaire copier-coller d’un autre ouvrage qu’il ne risquera surtout pas de vous révéler. Donc si vous n’avez pas les sources, fuyez ! Le discernement résulte de la possibilité de vérifier une information. Si cette possibilité vous est enlevée, c’est que l’on veut également vous ôter votre discernement et donc, votre liberté de penser ! Alors peut-être que vous aimez vivre enchaîné, mais le magicien lui est un être libre, appliquant pleinement son libre-arbitre ! Le discernement est la lampe qui éclaire ses pas.

De la croyance

   Croyance, foi, connaissance, savoir, autant de termes souvent mal compris ou utilisés à tort. Je pense que les mots sont importants car ils expriment des idées ou des concepts. Utiliser un mot pour un autre, c’est briser une communication entre deux personnes (ou plus).

Pour parler de la croyance, je vais commencer par en reprendre la définition donnée par wikipédia :

« La croyance est le processus mental expérimenté par une personne qui adhère à une thèse ou une hypothèse, de façon qu’elle les considère comme vérité, indépendamment des faits confirmant ou infirmant cette thèse ou cette hypothèse. »

Le magicien ne cherche pas à croire, mais à savoir, donc à vérifier ses hypothèses par sa propre expérience. Même s’il est question ici d’une connaissance ou d’un savoir à connotation subjective, il n’en reste pas moins que la croyance ne peut servir d’appui pour le magicien. Ce dernier se situe « hors croyance » car il en connaît son fonctionnement afin de lui permettre de l’utiliser à la réalisation de ses objectifs.

La croyance est utilisée de manière exotérique pour le profane, afin d’adapter des concepts spirituels à la culture de celui-ci. Le savoir étudié par le mage est à l’inverse un savoir ésotérique, autrement dit la charpente qui soutient l’image de la croyance.

De la foi

   La foi dont on parle ici dépasse de loin le concept de croyance. Les anciens occultistes disaient que le mage doit avoir « foi en Dieu, et foi en lui-même ». Je suis d’accord avec ça, encore faudrait-il s’accorder sur ce que l’on appelle « Dieu ». L’un des éléments essentiels de la pratique magique doit être l’absence du doute. L’entreprise dans laquelle on se lance ne doit en aucun cas subir le doute. La foi ici est l’aboutissement des principales qualités du mage : aucune peur, aucune émotion (qui pourrait conduire au doute) une volonté inébranlable, assiduité, persévérance, tout se rejoint dans une foi sans faille en la réalisation de l’objectif. Dans cette acceptation, Dieu est le tout qui permet la réalisation de l’objectif.

J’aime assez l’image de cet exercice que l’on voit souvent dans les groupes de travail où l’on désire souder le groupe : l’un est debout et se laisse tomber en arrière, sans essayer de se retenir, de façon totalement relâchée, sachant que derrière lui se trouve quelqu’un pour le rattraper. Dieu, c’est cette personne, cet élément extérieur qui, si l’on se laisse aller en lui offrant notre confiance, saura nous rattraper pour éviter que l’on se blesse.skydiving-678168_1280

Le magicien possède ces deux foi : la première, une foi totale en lui-même et en ses possibilités, une confiance absolue qui lui permet de savoir à coups sûr que son entreprise sera couronnée de succès. La seconde, qui en découle, lui permet de savoir qu’en offrant sa confiance au-delà de soi-même, à un principe supérieur, celui-ci sera toujours là pour le rattraper.

De la médiumnité

   A lire certains forums, il semblerait que le fait d’être médium soit devenu aujourd’hui une condition sine qua none à la pratique de la magie. Cette croyance est l’une des pires inepties qui circule au sujet de la magie ! Pour vous donner une image, dire qu’un don de médiumnité est requis pour pratiquer la magie, c’est un peu comme chasser le fauve à poil, sans armes, sur son territoire, avec une pancarte clignotante au-dessus de la tête où il y aurait écrit : « viande fraîche ! ». Au cours de l’histoire, une distinction a toujours été effectuée entre le médium et le magicien, le premier travaillant généralement pour le second. Mais la place du médium a toujours été celle du récepteur du message, pas celle de l’émetteur ni de celui qui contrôle.

Pour vous expliquer le principe, il faut comprendre que nous avons tous en nous deux polarités « électromagnétique » ou « énergétiques », autrement dit un + (émetteur) et un – (récepteur). Naturellement, chacun de nous a développé une polarité plus qu’une autre. Certains sont davantage récepteurs (les médiums) quand d’autres sont plutôt émetteurs (magnétiseurs et par extension magicien). L’émetteur agit sur son environnement en modifiant celui-ci au niveau énergétique. C’est le principe de la magie. Le récepteur lui « sent » l’environnement, un peu comme une antenne parabolique reçoit le signal émis par un satellite avant que celui-ci soit décodé par le décodeur.

En tant qu’antenne, le médium attire tout ce qui cherche à pénétrer notre « monde », ou à établir une communication avec, sans aucune distinction. Le travail de l’émetteur (donc du magicien) est alors de modifier l’environnement énergétique pour « trier » les « signaux » émis afin de capter uniquement les informations qui l’intéresse. De par ce phénomène, c’est le magicien qui va protéger le médium des énergies négatives qui vont avoir tendance à le saturer.

   Du coup, quand je lis que certains médiums disent pratiquer couramment des exorcismes ou des dégagements d’entités, je m’inquiète sincèrement pour leur « santé énergétique » et par extension, leur santé physique et mentale. Mon image du chasseur de fauve à poil trouve toute sa signification dans ces cas-là !

   Personnellement, je préfère largement un apprenti magicien qui travaille son intuition sans être médium, plutôt qu’un médium de naissance qui souhaiterait pratiquer la magie. Le travail du dernier pour arriver à des résultats sains (je ne parle pas des « communications » avec les anges, Dieu ou le père noël qui sont bien la preuve du danger de pratiques médiumniques incontrôlées sur la santé mentale) sera bien plus difficile que celui du premier. Une fois de plus, l’apparente « facilité » d’une chose marque souvent l’égarement à laquelle elle conduit.

Du rapport à la mort

   C’est une notion peu abordée dans les ouvrages de magie, mais pourtant fondamentale au vu de ce que l’on peut lire aujourd’hui dans les articles traitant de magie. On a souvent tendance à banaliser l’autre côté, celui de l’autre monde, des morts et des désincarnés. Pourtant, le rapport à la mort de ceux qui effectue cette banalisation est-il vraiment déjà dépassé dans ce monde ci ?mortality-401222_1280

   Car s’il veut contrôler, exorciser ou encore éliminer dans l’autre monde, le magicien se devra d’avoir déjà dépasser ce stade dans le monde matériel. « Chasser » une entité négative est toujours plus facile quand on ne la voit pas, ne la sent pas ou qu’elle ne se manifeste pas de manière physique à nous. Mais chasser un animal, blessé ou non, dissuade très vite le grand mage autoproclamé quand il s’agit de le faire dans le monde réel. Aucune partie de chasse astrale n’apportera jamais la preuve qu’elle n’est pas illusoire, si les sens physiques n’ont pas déjà été rompus à ce genre d’exercice dans le monde physique. Ne prétendez pas faire dans l’invisible ce que vous êtes incapables de faire dans le visible car au-delà de mentir aux autres (ça, à la limite, on s’en fout !), c’est surtout à vous-mêmes que vous mentirez, et la voie magique ne peut souffrir de ce type de mensonge.

De la discrétion (ou du silence)

   En magie, on peut parler technique ou expériences, parler théories ou concept, et ce, toujours dans un objectif de partage et d’évolution, mais de grâce, gardez pour vous ce que vous tirez de cette expérience ! Les sensations, sentiments ou illumination ne sont pas les arguments que l’on étale aux autres pour montrer qu’on est un bon mage ! Ils sont les perles que vous ramasserez au bord du chemin et qui vous réconfemoticon-25532_1280orterons dans les moments de doutes. Mais ils ne sont destinés qu’à vous, qu’à votre chemin, car si la vérité est universelle, elle est aussi personnelle. N’imposez pas aux autres de voir ce que vous voyez. On peut montrer le chemin, mais ne pas indiquer la couleur des pavés qui le parsèment.

En ce sens, il est préférable de cultiver le silence dans certaines discussions qui touchent aux fondements de l’expérience personnelle. Vous acquerrez bien souvent plus de crédibilité aux yeux des autres à vous taire, qu’à réagir pour tout et n’importe quoi. Ne dit-on pas que la parole est d’argent, mais le silence est d’or ! En magie plus qu’ailleurs, ce silence est de l’or… philosophale !

De la créativité

   Une qualité essentielle à la pratique magique est la créativité. De tous temps, les magiciens ont toujours su et dû créer leur propre matériel par eux-mêmes, mais également leurs rituels. Aujourd’hui, à l’ère des produits manufacturés, chacun s’achète la jolie baguette qu’il a vu dans la vitrine du magasin, ou sur le net. Mais qu’en est-il de l’élément crucial entre l’outil et le magicien, cette énergie qui n’apparaît que par le labeur l’assiduité au travail ? Certains outils de la pratique, comme la baguette, sont des prolongements de l’âme du mage. Ils font partie intégrante de sa personnalité et ne peuvent, en aucun cas, être fabriqué par autrui. La créativité doit, en toutes choses, accompagner le mage, afin de personnaliser chaque élément de sa pratique.

Pour les rituels c’est exactement la même chose. Agrippa comme Eliphas Lévi recommandaient à l’apprenti de posséder quelque talents d’écriture et de poésie. Car pour s’approprier un rituel, il faut l’avoir pensé, imaginé puis écrit, avant de le pratiquer. Là encore, la personnalisation, que l’on peut voir comme une appropriation, est essentielle ! Un mage accompli n’a pas besoin de grimoire, il doit créer par la force de sa volonté !

   Si vous vous contentez de copier les rituels et d’utiliser les outils manufacturés, vous ne serez vous-même qu’une pâle copie de ce qu’est réellement un magicien !

Des émotions

   J’ai déjà eu l’occasion de parler du facteur émotionnel. Je rajouterais ici que les émotions, bien que partie intégrante de l’être humain, doivent être vue dans la pratique magique comme des épreuves à dépasser. Car l’émotion nous rend fragile, et les entités que le mage sera amené à affronter dans l’astral sauront utiliser ses émotions contre lui. Il est donc impératif d’apprendre tôt à faire taire ses émotions « sur commande » afin qu’elles ne nous dépassent pas. Un recul constant vis-à-vis des situations nous permettra d’une part d’observer celle-ci avec davantage d’objectivité, et d’autre part de ne pas laisser nos émotions nous submerger quand il faut faire face à une épreuve. Le « self-control » est donc essentiel en magie !

De la souffrance

   La souffrance est un bon facteur de dépassement de soi. Être capable de souffrir et de dépasser cette souffrance pour avancer est souvent le signe de grandes qualités pour la voie magique. J’entendais l’autre jour dans un film à la télé, une phrase qui m’a particulièrement interpellé tant elle me semblait juste. A peu de chose près, cela disait : « on ne reconnait pas la valeur d’un guerrier à sa force, mais à sa capacité à supporter la douleur, et à continuer le combat, malgré tout. » Et en effet, quoi de plus effrayant qu’un guerrier ensanglanté qui se rue dans la bataille ?

   N’oubliez jamais que le magicien est avant tout un guerrier ! Il se bat pour changer les choses, changer les éléments qui ne se sont pas mis dans le sens où prévaut ses intérêts. Et en tant que guerrier, la souffrance fait partie du combat. Ne la fuyez donc pas, affrontez-là, embrassez-là, et vous la vaincrez !

De la persévérance

   La persévérance rejoint d’autres notions déjà développée dans cet article, comme la volonté par exemple. Au-delà de celle-ci, être persévérant dans ses travaux impose une discipline de vie importante, à la limite de la ritualisation, qui permettra d’avancée sans baisser les bras. S’imposer un rythme et le suivre est le gage que l’on saura avancer loin sur le chemin initiatique.

Certains travaux magiques ou alchimiques demande des mois voire des années d’efforts avant de voir ne serait-ce que l’ombre d’un résultat. Pourtant, faiblir c’est faillir. Cela doit nous conduire à cultiver aussi une autre qualité que nous allons voir immédiatement : la patience !

De la patience

   Ah la patience ! L’une des qualités les moins défendues par les mages du web ! Aujourd’hui, il faut tout, tout de suite, et si pour cela on doit brûler quelques étapes, tant pis ! Peu importe comment se créé un rituel, il m’en faut un tout prêt maintenant ! Peu importe si j’ai pas le bon élément, peu importe si je ne comprends rien à ce que je dis, le mieux est de faire plutôt que de comprendre. On se retrouve alors dans des situations burlesques où le pseudo mage cherche vainement de l’aide sans être capable d’expliquer déjà ce qu’il a fait ! Mais certains ont aussi la solution : c’est la faute de l’autre !

   Si vous n’êtes pas capables de patienter plusieurs lunaisons pour faire un rituel, la magie n’est pas pour vous. Si vous êtes incapable de réunir les éléments nécessaire à la réalisation d’un rituel précis, c’est que votre patience est limité et votre foi inexistante. Passez votre chemin, car vous finirez par vous bruler les doigts !

La patience est une arme absolue dans les mains du mage !

De la voie

   Arrivé au terme de cet article non exhaustif mais déjà trop long pour un blog, je prends encore quelques lignes pour vous parler de la voie.

Si parmi vous certains ont choisi la magie comme un hobby, parce qu’ils avaient le choix entre ça ou jouer d’un instrument ou pratiquer un sport, alors j’ai le regret de vous dire que vous auriez mieux fait demisty-272587_1280 jouer de la trompette ou taper dans un ballon. La magie nécessite un engagement, non seulement physique, mais aussi moral et spirituel. La magie est un sacerdoce, une connaissance qui s’acquiert par petites touches, au fil des années, mais dont les performances ne seront jamais affichées sur une médaille. La magie se vit plus qu’elle ne s’explique. Elle ne nécessite aucune compétition, mais nous oblige à être meilleurs. Vos succès resteront toujours dans le secret de vos souvenirs.

On ne naît pas mage, on le devient. On ne se dit pas mage, ce sont les autres qui nous voient ainsi.

La voie magique peut paraître ingrate ou difficile, elle n’en reste pas moins la voie !

 

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