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La magie des 28 anges lunaires – HieroSolis

Posté le 21 juin 2018 Par admin Publié dans Accueil .

La magie des 28 anges lunaires

HieroSolis

 

anges lunaires      Nouvelle chronique aujourd’hui sur un livre que je viens de finir. Il s’agit de « La magie des 28 anges lunaires » de HieroSolis, aux éditions Hermésia.

Bon, me direz-vous, mais qu’est-ce donc que cette histoire « d’anges lunaires » ? Comme si on n’en avait pas eu notre dose avec tous les gentils bons anges que le new-âge nous vomit continuellement dans les bouquins qu’on trouve en tête de gondole de la grande distribution ?

Rassurez-vous, par « anges », on est ici davantage dans un contexte traditionnel en indiquant une énergie spécifique définit par la position de la lune dans le zodiaque. Donc, no stress.

Alors ce livre ? Et bien, vu le peu d’ouvrages abordant les demeures de la lune dans la littérature ésotérique contemporaine (francophone), il faut avouer que celui-ci est très bienvenu ! Pour ma part, je le décrirais comme un « bonbon ». Un truc que vous lisez par plaisir et qui vous laisse un goût sucré dans la bouche (oui oui !).

Sur la forme, il m’a fait énormément penser à un autre livre que j’ai dévoré étant jeune (1991), de Jean-Luc Caradeau, et qui s’intitulait « Les rites de la Lune », collection « Ars Magia », aux éditions « Librairie de l’inconnu ». D’ailleurs, je ne sais pas si le maquettiste l’a fait exprès, ou c’est juste qu’il ne voulait pas se fouler, mais il faut reconnaître que la jaquette est très proche de celle du bouquin de Caradeau !lune_premier

Toutefois, dans le fond, les deux auteurs prennent deux chemins différents, bien que toujours en relation avec la lune. Dans l’ouvrage de Caradeau leur usage est réservé à la fabrication de talismans, alors que Hierosolis nous propose carrément d’évoquer des entités liées à chaque demeure. Et c’est juste une excellente idée !

Comme vous le savez peut-être, la voie magique que j’ai empruntée n’est liée à aucun courant dogmatique en particulier et, à l’inverse, je dirais que c’est une pratique libre qui évolue continuellement en fonction de mes centres d’intérêt. Autrement dit, tout ce qui m’inspire me sert de brique pour bâtir mon système. Je suis donc très friand des adaptations et des innovations que l’on peut trouver, quel que soit l’auteur qui les a formulés. Et là, dans « La magie des 28 anges lunaires », je suis servi !

Car Hierosolis, de son vrai nom Hervé Solarczyk (faites pas comme si vous le saviez pas !), est un magicien comme je les aime. Quelqu’un qui réfléchit, évolue, et n’hésite pas à remettre en question ses croyances. Et dans ce livre, c’est une multitude d’idées et d’adaptations que vous pourrez utiliser soit tel quel, soit en les adaptant à votre pratique. Et ça, c’est vraiment formidable !

Dans sa pratique, Hierosolis est très branché Kabbale et Golden Dawn. Il a donc adapté ses rituels en fonction de sa voie, et ça marche ! Après, comme il a conscience que ses lecteurs sont aussi variés qu’il y a de voies, il vous propose même des rituels « synthétiques », reliés à aucun égrégore, ou encore des rituels hyper simples pour ceux qui n’ont pas une grande pratique…

Un autre point intéressant, est qu’il a classé sous forme de tableau les différentes utilisations possibles des demeures de la lune. Le genre de truc qui va rejoindre très vite mon propre « journal du mage », tant l’idée est intelligente. D’un seul coup d’œil, vous pouvez rapidement trouver la demeure qui vous intéresse, et mettre en place votre rituel.

L’auteur nous parle également du matériel nécessaire, des bougies, des encens, etc. avec de nombreux détails pratiques qui sentent le vécu ! Il indique aussi comment consacrer son miroir magique ou encore utiliser un condensateur fluidique pour le charger. Le tout dans un langage simple, clair et fluide, digne d’un grand auteur…

Pour ne pas vous laisser croire que l’auteur m’a payé pour cette chronique, je vais tout de même soulever quelques points négatifs à mon sens, mais qui resteront sûrement positifs pour d’autres.

   Tout d’abord le choix de l’astrologie tropicale pour la pratique des demeures de la lune alors que, comme le reconnaît l’auteur, leur nom même vient des étoiles fixes qu’elles contiennent et désignent donc une astrologie sidéraliste. Même si l’auteur justifie son choix par « l’égrégore » de l’astrologie tropicale, j’avoue que ça ne me convient pas complètement. Mais bon, chacun ses choix, et je dois reconnaître que je suis un adepte convaincu de l’astrologie sidéral.

Ensuite, j’avoue avoir du mal avec le fait de « kabbalistiquer » tout ce qui passe, sous prétexte que nous sommes de tradition « judéo-chrétienne ». Si l’on voulait être plus juste, le judaïsme a transité par les universités arabes ce qui ferait une tradition plutôt « judéo-arabo-chrétienne » (j’entends déjà une certaine fange… au pardon « frange » de mes lecteurs crier au scandale à la lecture de ces lignes). Pourtant c’est la vérité, et il faut bien admettre également que 80% de notre tradition magique trouve son origine dans les pays arabes… Donc colorer les demeures de la lune dont l’origine est arabe avec des notions d’hébreu est, de mon point de vue, un poil exagéré. Mais là encore, c’est un choix personnel de l’auteur qui suit simplement sa voie, et n’engage que lui.

Après, j’aurais quelques mots à dire sur les encens utilisés, mais là, c’est de la faute à personne, je suis devenu hyper sensible sur le sujet (déformation professionnelle), et je m’abstiendrais donc pour cette chronique. Sachez juste qu’il existe beaucoup d’alternative aux encens proposés et surtout, créez un encens différent pour chaque demeure, ce sera toujours plus efficace (tiens, ce serait marrant que je créais des compositions exprès…).

Voilà, voilà, donc rien de bien méchant niveau critique, d’autant qu’elles ne résultent que de ma propre pratique et n’ont pas vocation à être généralistes. Chacun sa voie, et enrichissons-nous les uns les autres des idées et expériences des autres… Une fois de plus, notre ami HieroSolis nous prouve que c’est un auteur qui compte dans le paysage ésotérique francophone et croyez-moi, il n’a pas fini de sévir ! :-)

Pour le commander : https://www.amazon.fr/Magie-28-Anges-Lunaires/dp/B079P95M9M/

De la philosophie occulte – Henri Cornelius Agrippa – Sesheta publications

Posté le 18 juin 2018 Par admin Publié dans Accueil, Bibliothèque .

De la philosophie occulte

Henri Cornelius Agrippa

Sesheta publications

 

   Ayant enfin terminé l’écriture du manuscrit de mon prochain ouvrage, je reviens avec quelques mois de retard publier dans ce blog qui aura souffert d’inactivité depuis trop longtemps.

Et pour reprendre les bonnes vieilles habitudes, je vais vous parler d’un ouvrage, que dis-je, d’un monument incontournable de la littérature ésotérique occidentale. Pour faire simple, depuis Agrippa, personne n’a fait mieux !

   Ce chef-d’œuvre donc, c’est le célèbre « De occulta Philosophia » du non moins célèbre Henri Corneille Agrippa. Elève de l’abbé Jean Trithème (magicien renommé ayant écrit entre autre « Le cristal Magique » (retranscrit par Robert Ambelain), le « Traité des causes secondes », ou l’énorme « Polygraphie universelle» dont une maison d’édition bien avisée nous ferait la joie d’en éditer une retranscription), Agrippa y développe le socle de la magie traditionnelle occidentale. A l’instar de Paracelse ou de Léonard de Vinci, sa pensée est libre et hors de tout dogme. A tel point que de nombreux étudiants de la « magie du chaos » moderne voient en lui l’un des précurseurs de celle-ci.

Son ouvrage original se décline en trois tomes, correspondant chacun aux trois « mondes » de la pensée d’Agrippa :

  • « La magie naturelle » qui correspond au « monde élémental » lequel est régie par la « physique merveilleuse ».

  • « La magie céleste », duquel on tire l’influence des étoiles et que l’on étudie au travers de l’arithmétique ou encore de l’astrologie.

  • « La magie cérémonielle » qui correspond au monde des anges mais aussi des démons, avec lesquels on communique grâce à la théurgie et à la goétie.

Après la mort d’Agrippa, on ajouta un quatrième petit volume consacré aux cérémonies magiques, mais qui relèverait de la magie « démoniaque ». Ce quatrième volume, même s’il fut longtemps décrié, est à notre époque, ajouté aux récentes éditions de la philosophie occulte.agrippa-1

   Et justement, en parlant des nombreux éditeurs qui se sont jetés sur la réédition de la philosophie occulte, force est de constater que toutes les éditions modernes ne se valent pas. La première version que j’ai eu entre les mains, au début des années 1990, étaient celle des éditions Traditionnelles, traduite par Gaboriau en 1910. Les éditions Traditionnelles avaient alors publié la philosophie occulte en 4 tomes distincts. Cette édition est aujourd’hui devenue rare et, malheureusement, souvent chère.

Par la suite, les éditions Berg nous servirent une traduction de Jean Servier (que je n’ai pas lu), puis plus récemment les éditions de la Clef d’or (Alliance magique) qui se sont contentés de reprendre la traduction de Gaboriau alors que la même année sortait la version de Sesheta Publications, où Fred MacParthy reprenait et corrigeait la même traduction, tout en compilant les quatre volumes en un seul, et en le complétant de nombreuses illustrations. C’est cette dernière version que je vous recommande, estimant qu’avec elle on a atteint ce qui se fait de mieux pour profiter pleinement de cet ouvrage.

En effet, pourquoi personne n’avait pensé plus tôt à rassembler les quatre volumes en un seul ? Au format A4 qui plus est, cette édition est résolument accès sur la recherche et le travail. On ne fouille pas des heures dans plusieurs livres, tout est bien agencé et facile à trouver. Une fois de plus, les éditions Sesheta s’imposent comme un acteur majeur de la littérature ésotérique francophone.

Bon, mais revenons à nos moutons, et voyons ce que nous trouverons dans cet épais volume pour ceux qui ne connaitraient pas Agrippa :

L’auteur ouvre son premier tome sur une tentative d’explication de la magie, à remettre dans le contexte du XVIème siècle, sur ce que doit être le magicien et comment il doit se comporter. Même si cet écrit a déjà presque 500 ans, certains passages nous semblent pourtant très modernes. Il développe ensuite sur plusieurs chapitre ce que sont les éléments, leurs analogies, leurs « qualités », etc. Et bien évidemment leurs influences ! Vient ensuite la description des vertus des planètes et de leurs analogies, des fumigations, des philtres et des onguents, des influences des couleurs et de leurs analogies, de la fabrication d’anneaux magiques ou encore de la divination, ce traité est déjà en lui-même particulièrement riche en informations et recèle bien plus de pratique que beaucoup d’ouvrages modernes.

Le second livre nous entraine un degré « au-dessus » si j’ose dire, au travers de l’influence du nombre et de ses relations avec la création. On y retrouve bien entendu les carrés magiques et les sigils des anges et des Daïmons et comment ils se forment. Mais Agrippa était aussi astrologue, et il nous entraine ici au travers des images magiques des planètes et des décans, des demeures de la lune ou encore des étoiles fixes. Ils donnent les clés de l’astrologie magique et de son utilisation en magie.

agrippa-2Enfin, son troisième volume est destiné à ceux qui se destinent à la magie comme un sacerdoce, dont le but est la communication avec des entités d’ordre supérieur au travers de la théurgie, mais également de la Goétie ! Il y livre les clés pratiques et opératives pour pratiquer, offrant à l’étudiant les différents noms et caractères des entités et mieux encore, comment les découvrir par soi-même. La manière de créer des prières et des invocations efficaces, ou encore l’organisation d’un rituel. Une somme donc de connaissance, bien souvent négligée par les étudiants modernes qui ne voient que par « l’école américaine ».

S’il devait y avoir une « bible » de la tradition magique occidentale, sans conteste, la « Philosophie occulte » d’Agrippa figurerait parmi les principaux prétendants.

En définitive, si vous ne l’avez pas, c’est qu’il vous manque quelque chose, alors n’hésitez pas à vous plonger dans les secrets de la magie, pour découvrir les clés que nous livrent Agrippa.

Comme dit plus haut, l’édition de Sesheta est réellement pour moi la meilleure, tant pratique que par son organisation et les nombreuses notes de Fred MacParthy qui éclairent bien souvent le propos de l’auteur. Même si son prix peut paraître excessif à certains, l’achat des ouvrages séparément nous entraine pas loin du même résultat, mais avec une qualité moindre. L’avantage d’avoir les quatre tomes dans un seul ouvrage est, là encore, un argument de choix pour préférer cette édition à n’importe quelle autre. L’œuvre d’Agrippa a définitivement trouvé un écrin à sa mesure, et ce sont les éditions Sesheta qui lui offrent…

Pour commander l’ouvrage :

http://www.sesheta-publications.com/grimoires/philosophie-occulte-agrippa.html

Calendrier Asatrù 2268 – de Halfdan Rekkirsson

Posté le 17 octobre 2017 Par admin Publié dans Accueil, Bibliothèque .

   Comme vous le savez sans doute, je suis particulièrement attaché à la culture celtique. Mais j’ai également de réelles affinités avec la culture scandinave et les Vikings qui ont tant lutté pour préserver leur religion. D’ailleurs, ces deux cultures sont loin d’être étrangères tant les apports dont chacune bénéficia de la part de l’autre furent nombreux.

Calendrier-Asatru-2268C’est pourquoi, dans la continuité de mon dernier article, j’aimerais vous présenter un autre calendrier, toujours aux éditions Sesheta (« décidément ! », me direz-vous, mais par les temps qui courent il est difficile de trouver un éditeur qui allie le sérieux et la qualité de ses publications, et les éditions Sesheta, comme les éditions « Ether et égrégore » de notre ami Gaëtan Sothman, sont de ceux-là !).

   Il s’agit du calendrier Asatrù, d’Halfdan Rekkirsson. « Asatrù » est le nom de la religion des vikings et donc, comme vous l’avez compris, ce calendrier nous propose de suivre l’année au rythme des fêtes et des célébrations qui la ponctue. Le premier élément intéressant de ce calendrier et de nous relier au cycle annuel viking et donc de quitter notre système de comptage qui nous vient de la religion chrétienne. Ainsi, nous ne sommes plus en 2018 (c’est le calendrier 2018 !), mais en 2268. L’année s’inscrit donc dans une période de temps plus longue et nous relie à un autre aspect de la vie des anciens scandinaves : son égrégore !

   Ensuite, Haldan Rekkirsson a eu la bonne idée, en plus de nous parler des solstices, équinoxes, et autres fêtes rituelles des scandinaves, de nous proposer de célébrer les personnalités qui ont eu un rôle majeur dans la reconnaissance de cette religion. Outre la possibilité de se constituer une chaîne magique adaptée à l’Asatrù, j’ai également aimé l’aspect historique de ces célébrations. Car l’auteur du calendrier ne se contente pas de nous dire « tel jour, on fête tel type », non, c’est à un véritable petit condensé de ce que la personnalité a fait pour l’Asatrù auquel on a droit, et donc une petite leçon d’histoire, que vous n’apprendrez jamais à l’école ! Il ne me reste plus qu’à me procurer l’ouvrage d’Halfdan Rekkirsson, « Calendrier runique Asatrù » (toujours chez Sesheta), qui complétera et développera j’en suis sûr les informations contenues dans ce calendrier.

C’est intéressant, c’est riche, mais j’ai envie de dire aussi, c’est « éducatif » !06-Fallow

   En plus de tout cela, nous retrouverons sur chaque page des gravures magnifiques en rapport avec les évènements du mois, qui font de ce calendrier un magnifique objet d’art ! Son format A3 et la grande qualité de son papier ajoute au plaisir de l’accrocher en bonne place pour être vu !

Si le calendrier magique de Marie-Véronique Lechêne est réservé à mon occultum, celui-ci a très vite trouvé sa place dans mon bureau ! Je ne peux que rêver maintenant à la publication d’un calendrier celte (comme celui que publie le magazine Keltia chaque année, par exemple !) dans le même format et je serais comblé ! (Fred, ça pourrait être une idée ? :-) )

Enfin bref, si vous ne savez pas quoi faire à vos proches comme cadeaux de fin d’année, n’hésitez pas une seule seconde :

http://www.sesheta-publications.com/Paganisme/Calendrier-Asatru-2268.html

Calendrier magique 2018 – de Marie-Véronique Lechêne & Fred MacParthy

Posté le 11 octobre 2017 Par admin Publié dans Bibliothèque .

C’est la fin de l’année qui approche. Bientôt les fêtes, les cadeaux, tout ça, tout ça… Et qui dit « fin de l’année », dit aussi « début de la nouvelle année » ! Comme notre conscient a besoin de s’inscrire dans une période de temps défini, c’est aussi l’époque des traditionnels calendriers… Les petits chats des pompiers, les paysages de montagnes des éboueurs, chacun y va de son plus joli calendrier pour accrocher dans le salon ou sur le frigo de la cuisine…

Il y a aussi des calendriers plus « travaillé », plus stylé. Les femmes (et quelques hommes) adoreront les « Dieux du stade », quand les hommes de goût préfèreront le côté artistique du calendrier Pirelli, ou celui de Clara Morgane… (Ben quoi ?) Enfin bref, on a tous un calendrier qui nous fait plaisir, et ce n’est pas le choix qui manque dans nos grandes surfaces…

Aout-Calendrier-Magique-2018Mais cette année est une année particulière pour les magiciens de tout poil, dont je fais partis ! (je n’ai pas dit « tout en poil » même si je fais également parti de cette seconde catégorie !).

En effet, notre ami Fred MacParthy a eu la très bonne idée de demander à la reine des sorcières, la prêtresse des archimages, vous l’avez compris, à Marie-Véronique Lechêne de lui pondre non pas UN calendrier, mais LE calendrier que tout le monde commence déjà à s’arracher !

Et c’est juste une merveilleuse idée qu’ils ont eu là ! Allier la qualité et le sérieux des éditions Sesheta aux connaissances magiques et astrologiques de Marie-Véronique Lechêne donne un résultat pour le moins superbe et infiniment pratique !

Le calendrier se présente au format A3 (donc grand format) spiralé sur la largeur, pour nous proposer ses 28 pages sur papier épais de qualité, admirablement illustré par Fred MacParthy.

Après une brève introduction à l’astrologie sidérale (oui monsieur !), Marie-Véronique a calculé pour chaque mois les meilleures dates pour agir avec les astres et nous donne des conseils sur quelle opération effectuer. Cerise sur le gâteau, chaque mois répertorie aussi les anniversaires de quelques figures de l’ésotérisme et ça, c’est une formidable idée pour pouvoir alimenter une chaîne magique. Seul bémol (qui reste à mon sens un problème de la communauté magique actuelle), ce sont en grande partie des magiciens anglais issus du courant de la GD (y’a pas que la GD dans la vie !) qui sont présentés. Même si l’on y retrouve quand même quelques personnages comme Papus, De Guaïta, Evola ou Agrippa, où sont donc les Piobb, Paracelse, Trithème, Lancelin, Theon, Porta, Ambelain, Boucher, etc., etc. ? Qu’à cela ne tienne, je suis sûr que l’erreur sera réparée pour le calendrier 2019 ! En plus du nom de ces maîtres passés, le calendrier nous propose un portrait de chacun histoire de mettre un visage sur un nom.

Mai-Calendrier-Magique-2018   J’ai omis de parler des magnifiques gravures qui ornent les pages de chaque mois : On y retrouvera des talismans associés au mois, des sceaux, des gravures juste magnifiques, de quoi faire, en plus d’un objet « pratique », un véritable objet d’art !

Alors croyez-moi, jetez à la poubelle vos rugbymen, vos petits chatons et vos mannequins à moitié refaits et procurez-vous rapidement ce calendrier avant qu’il n’y en ait plu ! C’est un véritable cadeau que nous font les éditions Sesheta, et si le prix vous rebute un peu, dites-vous que les dieux du stade sont à 29 € et qu’ils ne vous aideront en rien dans vos rituels !

En ce qui me concerne, mon calendrier est déjà accroché en bonne place dans mon occultum…

 

Pour vous procurer le calendrier, c’est par ici :

http://www.sesheta-publications.com/grimoires/calendrier-magique-2018.html

 

Encyclopédie des plantes magiques – Scott Cunningham

Posté le 27 juillet 2017 Par admin Publié dans Accueil .

Encyclopédie des plantes magiques

Scott Cunningham

   Aujourd’hui je vais vous parler d’un livre considéré comme un classique du monde ésotérique contemporain : L’encyclopédie des plantes magiques, de Scott Cunningham.

Bon, je dois d’abord reconnaître une chose, je n’ai découvert cet ouvrage que sur le tard, lorsque j’ai entrepris mes propres recherches sur les encens. En parcourant certains forums, cet ouvrage était souvent mis en avant quand on y parlait de plantes ou d’encens, et ses lecteurs ne tarissaient pas d’éloges quant au sérieux et à la qualité de l’ouvrage, une véritable « bible » sur les plantes.

Finalement, rassemblant un maximum de documentation, et devant l’engouement qu’il suscitait, je me suis résolu à me le procurer, espérant y trouver, comme je l’ai lu, une référence !

Et puis je l’ai reçu, je l’ai ouvert, et…

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   Le livre s’ouvre sur une petit introduction expliquant « le pouvoir des plantes » où l’auteur indique surtout sa vision de la magie qui est, il faut l’admettre, bien plus proche d’une sorcellerie des campagnes que de la magie. On y trouve une vision très « simpliste » voire « puérile » de la magie qui malheureusement va perdurer tout au long de l’ouvrage. C’est d’ailleurs malheureusement le cas de beaucoup d’ouvrages américains de ce type, orientée vers une « magie new-âge » et axée davantage sur la croyance que sur l’efficience.

Le chapitre suivant parle rapidement du nécessaire à la pratique de la magie des plantes : pilon, mortier et encensoir et finit par énoncer une série de « principes magiques » dont la onzième résume bien le ton de l’ensemble :

« La magie est amour. Toute pratique magique devrait être imprégnée d’amour. Dès l’instant où votre pratique magique se teinte de colère ou de haine, vous traversez la frontière d’un monde dangereux qui finira par vous consumer. »

Oui, je sais, c’est naïf, et ce n’est que le début ! :-)

Je vous passerais les deux chapitres suivant parlant des rites, procédures et intentions magiques et qui me laissent la sensation étrange de faire partie d’un film ou d’une série américaine pour ado en mal d’imagination…

   Arrive enfin ce qui doit constituer le « cœur » de l’ouvrage, l’énorme répertoire de plantes proposées (plus de 260 pages quand même !) qui nous illustre bien une méthode de notre époque qui permet à la quantité d’éluder la qualité ! En effet, on peut vite se dire au premier abord que l’auteur a fait un travail énorme tant il y a un nombre conséquent de plantes étudiées, mais quand on connaît le sujet et que l’on s’attarde sur ce qui est écrit, on s’aperçoit bien vite que les fiches ont été bâclées, mélangeant croyances et informations sans dissocier l’une de l’autre ce qui n’aura pour effet que d’embrouiller le débutant qui « croira » sans discernement toutes les absurdités énoncées dans cet ouvrage. Florilège :

« Amanite tue-mouche

Rituels : Selon certaines hypothèses, l’amanite était au cœur des rituels secrets de certaines religions mystères de l’époque classique. (Ou l’art de faire du plein avec du vide !)

Usages magiques : Pour accroître la fertilité, placez le champignon sur l’autel ou dans la chambre à coucher du sujet. Malheureusement, le poison de l’amanite est si virulent qu’il vaut mieux ne pas utiliser ce végétal. » (Visiblement, l’auteur ignore totalement l’emploi chamanique de ce champignon et pire, ne sait vraisemblablement absolument pas de quoi il parle…)

« Ambroise

Pouvoirs : Courage

Usages magiques : Mâchez la racine durant la nuit pour chasser toute peur. » (Et oui, parce que du courage, il en faut pour mâchez ça toute la nuit !)

« Benjoin :

Usages magiques : Porté, le benjoin augmente la force physique ; les travailleurs et les athlètes ont donc intérêt à utiliser cette plante pour renforcer leur corps. » (Mais où l’auteur va-t-il chercher tout ça ? Il fait un concours ou quoi ?)

« Géranium

Usages magiques : Tous les géraniums parfumés possèdent diverses propriétés magiques liées, dans la plupart des cas, à leur arôme (muscade, citron, menthe poivrée, etc.) Les géraniums à odeur de muscade possèdent grosso modo les mêmes pouvoirs que la muscade et il en va de même pour les autres parfums ».  (Une autre manière de dire « démerdez-vous ! »)

« Marijuana (ah tiens, je croyais qu’on appelait ça du chanvre ! Le terme Marijuana serait plutôt à classer dans les « noms populaires ».)

Cannabis sativa

Noms populaires : Chanvre indien (celle-là, il fallait quand même la faire ! Chanvre indien : cannabis indica. La variété sativa étant celle plus européenne (mais d’origine équatoriale) et signifiant « chanvre cultivé »)

   Je vais m’arrêter là afin de ne pas vous faire perdre votre temps, ni le mien d’ailleurs, mais sachez que ces exemples ont été pris totalement au hasard en ouvrant le livre. Vous pourrez donc, si vous en avez le cœur, vous amuser vous aussi à relever les innombrables erreurs et incohérences de cet ouvrage qui, mis à part l’aspect ludique dont on vient de parler, ne servira au final qu’à caler un pied de table ou bloquer une porte.

   Vous l’avez compris, je suis loin d’être emballé par l’ouvrage ! Je pensais même un temps m’être trompé dans mon achat et j’ai à la suite acheté son autre livre « Le livre complet sur l’encens, les huiles et les infusions » qui est le digne successeur de l’ouvrage présenté ici et dont je vous éviterais la chronique tant il ne vous apportera… rien ! Comme je le disais, c’est le problème d’une grande partie de la littérature américaine (ou des français qui s’en inspire), où le but n’est pas de mettre en place une méthodologie de recherche efficiente pour proposer des informations sûres, sourcées, vérifiées et vérifiables, mais bien de vendre du rêve car c’est bien connu : plus c’est gros, et plus les gens y croient ! Un livre commercial donc, à bannir de la bibliothèque du chercheur…

   Pour clore cette chronique déjà trop longue par rapport à la qualité de l’ouvrage, je n’aurais qu’une chose à vous conseiller si vous croisez ce livre au détour d’une librairie : passez votre chemin !

L’art de composer les encens et les parfums magiques Selon la Golden Dawn et l’A. A.

Posté le 3 juillet 2017 Par admin Publié dans Accueil, Bibliothèque .

L’art de composer les encens et les parfums magiques

Selon la Golden Dawn et l’A. A.

Fred MacParthy & Dominique Dubois

 

   Comme vous le savez sans doute, j’écris actuellement un ouvrage sur les encens. Et comme vous devez vous en douter, à cette occasion je lis beaucoup d’ouvrages sur le sujet. Du coup, je me disais que comme je vois un peu de tout, et quitte à écrire de temps en temps quelques chroniques de bouquins, pourquoi ne pas écrire sur ce que je lis. D’autant que ça fera un complément intéressant à la publication de mon futur livre, sachant que je ne pourrais pas détailler toute une critique dans la bibliographie, alors autant le faire ici…

Pour démarrer ce cycle, j’ai voulu vous proposer un livre d’un auteur que j’aime beaucoup : Fred MacParthy. En plus d’être un ami de (très) longue date, c’est quelqu’un que j’apprécie particulièrement pour sa méthodologie, son sérieux et la qualité de ce qu’il propose au travers de sa maison d’édition. C’est de mon point de vue, l’une des principales références sérieuses de la sphère ésotérique française contemporaine. Loin des fumages de moquette et autre délires fantasmagoriques, Fred apporte le sérieux et l’ancrage qui fait trop souvent défaut aujourd’hui.

Bon, vous me direz, ça risque de manquer d’objectivité cette critique ! Mais je vais tâcher de faire un effort et de donner mon avis sur ce livre le plus sincèrement possible.

Traités des parfums   Il faut savoir que ce livre en est à sa seconde version. Je m’étais déjà régalé avec la version précédente dont le titre était un peu différent : « Traité des parfums, des plantes réelles ou imaginaires & des drogues végétales ». Publié en 1996 aux éditions Magick & Mystic presse, j’ai dû me le procurer auprès de Fred au tout début des années 2000. Son approche était plutôt branchée O.T.O. d’où la très forte influence de Crowley.

Cette seconde édition a donc été remaniée dans un contexte plus « Golden Dawn » (même si l’influence Crowleyenne transpire toujours !) afin d’intégrer la collection dédiée à cet ordre magique par Sesheta Publications.

Vous noterez aussi que deux auteurs s’y sont collés. Fred Macparthy que vous connaissez tous, et Dominique Dubois que les petits nouveaux dans la sphère éso ne connaissent pas forcément tant il se fait rare de nos jours, malheureusement. Il est pourtant à l’origine de l’excellente revue « Historia Occultae » qui se déroula sur 6 numéros entre 2008 et 2011, puis des « Cahiers de l’ailleurs » jusqu’en 2015 (5 numéros). On y retrouvait des noms comme Serge Caillet, Arnaud de l’Estoile, Philippe Marlin, Historia-occultaeRémi Boyer ou encore… Fred MacParthy !

Avec deux auteurs comme ça, vous pensez bien, cet ouvrage sur les encens s’annonce particulièrement intéressant. Rentrons donc dans le vif du sujet.

Table des Matières :

Introduction.

De la Structure de ce Traité. Les 4 Éléments & l’Esprit. Les 7 Planètes. La Nature Planétaire des Plantes. Les 12 Signes du Zodiaque. Des Drogue Végétales en Magie. Magie, Parfum & Odorat.

Chapitre I. Des Méthodes pour Brûler les Parfums, le l’Encensoir, du Charbon & Feu Magique.

Chapitre II. Les Plantes Symboliques, Parfums et Drogues Végétales assignés aux 10 Sephiroth d’après le Liber 777 & la Golden Dawn.

Chapitre III. Les Plantes Symboliques, Parfums et Drogues Végétales assignés aux 7 Planètes d’après le Liber 777 & la Golden Dawn.

Chapitre IV. Les Plantes Symboliques, Parfums et Drogues Végétales assignés aux 12 Signes du Zodiaque d’après le Liber 777 & la Golden Dawn.

Chapitre V. Les Plantes Symboliques, Parfums et Drogues Végétales assignés aux 4 Éléments et à la Quintessence d’après le Liber 777 & la Golden Dawn.

Chapitre VI. De l’Art de Composer des Parfums et des Encens.

Chapitre VII. Différentes Compositions de Parfums et d’Encens.

Bibliographie.

Table des Matières.

Quatrième de couverture :

Ce quatrième volume est consacré à la création des Parfums et des Encens qui sont en usage en Magie Cérémonielle. Vous y trouverez une liste de plantes réelles ou imaginaires, de résines, de gomme et de bois servant à la composition de parfums et d’encens.

Notre méthodologie est développée selon la classification des tables de correspondances du Liber 777 d’Aleister Crowley, mais aussi selon les mythes et légendes, ainsi que la médecine hermétique traditionnelle.

Dans la première partie de l’ouvrage, nous développons les méthodes pour brûler les parfums, confectionner l’encensoir et identifier le feu magique.

Dans la seconde partie, nous donnons des classifications de Plantes Symboliques, de Parfums et de Drogues Végétales, assignés aux 10 Sephiroth, aux 7 Planètes, aux 12 Signes du Zodiaque, et aux 4 Éléments et à sa Quintessence, d’après le Liber 777, l’Astrum Argentinum et la Golden Dawn.

La troisième partie de l’ouvrage traite de “l’Art de composer les Parfums et encens” selon les qualités des plantes, des gommes et des résines, selon leurs odeurs, leurs couleurs, etc. et une série de compositions d’encens traditionnelles.

————————————————-

Art Encens GD

   Le programme est alléchant, mais tient-il ses promesses ? Et bien de mon point de vue, oui, complètement. Nos deux auteurs ont su éviter les travers et les pièges de la littérature contemporaine liée aux encens. Ici, il ne s’agit pas d’aligner un maximum de plantes pour faire du volume, mais bien d’étudier sincèrement et méthodiquement ce qui est utilisable en encens. En effet, depuis Mikaël d’Estissac puis Cunningham (dont nous aurons l’occasion de parler), bien trop d’auteurs pensent que l’on peut « tout brûler » !

C’est malheureusement ignorer que toutes les plantes ne se brûlent pas, loin de là, et que seules les résines odorantes ainsi que certaines parties de certaines plantes dégageant un parfum à la crémation sont utilisables en tant qu’encens. Les longues listes de plantes que l’on retrouve dans certains grimoires étaient données généralement pour une autre forme d’utilisation des plantes en magie qui consistait à porter de petits sachets de poudre de plantes un peu comme des « talismans », on dirait même aujourd’hui des condensateurs fluidiques ou des catalyseurs.

D’autre part, il ne faut pas oublier que beaucoup de plantes perdent leurs principes actifs lorsqu’elles sont brûlées et que le langage de l’encens est donc essentiellement olfactif ! Nous aurons l’occasion de reparler de tout ça dans nos prochaines critiques de livres.

De fait, Fred MacParthy et Dominique Dubois ont parfaitement compris la portée d’un encens. A la suite de solides recherches tant historiques que botaniques (essentielles pour savoir quoi brûler et de quoi on parle !) ils nous livrent un panel de plantes et de résines, parfois connues (oliban, benjoin, galbanum, etc.), d’autre fois beaucoup moins (Onycha, Indigo, dictame de Crète, etc.) et c’est ce qui fait sa richesse. C’est sûr, vous ne trouverez pas toutes les plantes citées dans des boutiques ésos, et c’est tant mieux, car cela vous incitera à sortir de votre paradigme pour réaliser vos propres recherches.

Loin également de l’esprit « rose bonbon » des publications New-âge, nos deux auteurs abordent aussi les plantes toxiques et hallucinogènes qui représentent une partie conséquente de l’art des encens. Et oui, vous croyiez peut-être que vous alliez voir défiler dans votre occultum Dieu et tous ses saints sans réaliser une légère altération de votre conscience ? La boucle est bouclée, nos auteurs parlent sans langue de bois et c’est tout à leur honneur !

J’ai bien aimé aussi leur méthodologie pour la création d’encens, c’est clair, « logique », et surtout terriblement efficace ! Une liste de compositions traditionnelles vient compléter l’ensemble ainsi que les compositions classiques liées à la Golden Dawn, ce qui ne gâche rien.

La bibliographie est également conséquente et fourmille de références qui vous permettront d’aller encore plus loin.

Bon, j’avais dit que je serais objectif, voici donc les rares points négatifs que j’ai pu soulever :

Tout d’abord l’organisation du livre est assez… compliquée ! Elle est basée sur le 777 de Crowley, la kabbale et ses sentiers et, pour le « non-initié » (rassurez-vous, pour « l’initié » aussi !) c’est très difficile de s’y retrouver si vous cherchez une plante en particulier. De plus, l’index de la première édition a disparu ! (Fred ! Où as-tu était me planquer cet index ???).

C’est essentiel un index dans ce type d’ouvrage, plus encore quand l’organisation est aussi… originale ! Du coup, dès qu’il s’agit d’utiliser le livre pour faire des recherches ou pour avoir des informations sur telle ou telle plante, j’en reviens nécessairement à la première édition. C’est dommage je trouve. Donc un conseil, pour la prochaine édition, il faudra penser à remettre l’index !

A part ça, c’est un très bon ouvrage, comme toujours chez Sesheta (ce n’est pas pour jeter des fleurs, mais je n’ai JAMAIS était déçu par les publications de cette maison d’édition !). Sans doute le seul livre actuel sur les encens réellement opératif pour la magie ou du moins, avec des informations précises, sourcées (très important pour moi !), et fiables.

Je suppose que maintenant que vous avez lu tout ça, vous souhaitez vous le procurer, et vous avez raison ! Vous le trouverez ici :

http://www.sesheta-publications.com/collections-livres/golden-dawn/art-encens-parfums-magiques-golden-dawn.html

Bonne lecture à tous, et à très bientôt pour un autre livre !

Les miroirs magiques – Paul Sédir – Editions Ether & Egrégore

Posté le 1 juin 2017 Par admin Publié dans Accueil, Bibliothèque .

Les miroirs magiques

Paul Sédir

Editions Ether & Egrégore

 

 

   Il y a quelques temps, j’ai reçu de la part de Gaëtan Sothmann, le directeur de la toute jeune maison d’éditions Ether & Egrégore, la réédition de l’ouvrage de Paul Sédir « Les miroirs magiques ». Possédant déjà cet ouvrage dans une édition antérieure et l’ayant lu il y a quelques années déjà, je me suis dit qu’une petite relecture ne me ferait pas de mal.

   Il existe aujourd’hui beaucoup de maisons d’éditions qui se montent sur la base de la réédition d’anciens ouvrages. L’idée étant, pour beaucoup d’entre elles, de profiter d’ouvrages de références tombés dans le domaine public et donc de récupérer 100% des droits liés au bouquin. Certaines de ces maisons d’édition en profitent pour récupérer un fichier pdf d’un ouvrage libre de droits, de l’éditer, et de le vendre à des prix si exorbitants que ça en devient malsain, alors que l’on trouve encore sur le marché l’ouvrage en questions à quelques euros en occasion ! Evidemment, d’autres maisons d’éditions comme Alliance Magique ou Sesheta Publications ont une démarche toute autre, désirant apporter au grand public des ouvrages manquant cruellement depuis de nombreuses années ce qui, il faut le dire, est ici une nécessité pour permettre aux chercheurs d’avancer sur des bases solides.miroirs_magiques_-_sedir_-_le_loup_yvon_

   De fait, je n’attends jamais grand-chose d’une réédition, si ce n’est de retrouver le texte intact de l’auteur. J’ai pourtant été surpris en recevant l’ouvrage des éditions Ether & Egrégore. En effet, mon édition ancienne comprenait 65 pages, alors que celui-ci ne fait pas moins de 225 pages ! Étais-je face à une édition perdue de l’ouvrage que le grand public ignorait, ou allais-je devoir subir la vision et les fantasmes d’un commentateur voulant s’approprier le texte ?

Il fallait sans tarder commencer ma lecture pour me faire une idée de cette nouvelle édition qui allait apporter, je m’en aperçu bien vite, beaucoup de nouveautés !

   Dès la préface, l’éditeur nous explique sa démarche : par cette édition, il a voulu éclairer l’ouvrage sur des références souvent mal comprises ou obscures, et le compléter par des références d’époques afin de comprendre le contexte de l’ouvrage et la vision de Sédir. Le programme est alléchant, mais tiendra-t-il ses promesses ?

Il propose ensuite une biographie de Sédir qui, il faut le dire, vient à point pour comprendre l’auteur. Même si beaucoup d’occultistes savent qui était Sédir, il n’en reste pas moins que ce n’est pas le cas pour la jeune génération, inondée par une littérature kleenex, faite d’ouvrages dont on ne retient pas l’auteur car il disparaît aussitôt son livre sortit. Au XIXème, dans le courant occultiste, il existait une culture de l’auteur, dont le simple nom présageait de la qualité de l’ouvrage. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, d’où l’importance ici de créer des liens avec celui que l’on s’apprête à lire.

La lecture du texte d’origine est égale à elle-même, toujours aussi passionnante, fluide, mais, que vois-je ? Des notes, des notes, et encore des notes ! Des centaines de notes viennent éclairer l’ouvrage sur des points parfois restés obscurs, rajouter des références de textes, d’ouvrages, des précisions non développées par l’auteur ou encore, indiquer les sources qui ont contribué à l’œuvre de Sédir !

   C’est énorme, c’est bien pensé, et le texte s’en trouve largement enrichi et je dirais même « bonifié » ! Seul ombre au tableau, les notes sont placées à la fin de chaque chapitre ! Ce qui fait que l’on doit constamment tourner les pages si l’on veut comprendre la référence ce qui « casse » un peu le rythme de lecture. Personnellement, je préfère les notes en bas de page qui permettent une réactivité plus importante et évite de perdre le fil. Mais ce n’est qu’un avis purement personnel…

Mais cette nouvelle édition ne s’arrête pas avec la fin du texte de Sédir, loin de là. Si parfois le texte pouvait laisser sur sa faim, ici, il n’en est rien, car il est complété de documents d’époques méconnus voire rarissimes ! Le travail éditorial a réellement dû être colossal pour arriver à un tel résultat. A la suite de Sédir, on découvre alors un texte d’Auguste François Lecanu sur les miroirs magiques du baron Du Potet, un auteur que j’apprécie particulièrement et dont je recommande la lecture de son excellent ouvrage « Magie dévoilée ». On y trouve aussi une conférence de Papus et un texte de Léon Delaborde. Des compléments d’informations au thème de l’ouvrage de Sédir qui sont bienvenues et qui enrichissent les connaissances du lecteur sur le sujet.

Paul_SedirMais ce n’est pas fini ! Les éditions Ether & Egrégore nous gratifie pour le bouquet final d’une imposante bibliographie qui permettra au chercheur de parfaire sa quête sur les miroirs magiques.

   En définitive, l’ouvrage que les éditions Ether & Egrégore nous proposent n’est pas seulement une énième édition des miroirs magiques de Sédir, mais bien un ouvrage magnifié, sublimé par la richesse des notes et des documents ajoutés au texte original. Un travail de titan qu’aurait, j’en suis sûr, apprécié Sédir lui-même ! En lisant « Les miroirs magiques », j’ai eu l’impression de lire un nouvel ouvrage plus abouti, comme si l’auteur était revenu d’entre les morts terminer une œuvre restée trop longtemps inachevée.

Les seuls points qui, à mon sens auraient pu être améliorés sont ces notes renvoyées en fin de chapitre, et un manque cruel d’illustrations pour un ouvrage de cette taille et qui rend la lecture particulièrement austère. Mais cela n’est que mon point de vue et ne concerne, finalement, que la forme, bien que ce soit bien cette dernière qui soit au cœur des préoccupations de l’éditeur.

   En définitive, le travail des éditions Ether & Egrégore laisse présager de prochaines découvertes riches et passionnantes ! Avec cette édition des Miroirs magiques de Sédir c’est une nouvelle ère qui s’ouvre dans la réédition de livres anciens dont cette toute jeune maison d’édition peut se targuer d’en être dès à présent le porte-flambeau ! La concurrence va devoir faire beaucoup d’efforts pour se mettre au même niveau, pour le plus grand bonheur des lecteurs !

Pour vous procurer le livre, un seul chemin :

http://www.editions-ether-egregore.com/les-miroirs-magiques-sedir-yvon-le-loup–f250341.html

Le site des éditions Ether & Egrégore :

www.editions-ether-egregore.com

 

La Mandragore

Posté le 12 mai 2017 Par admin Publié dans Accueil, Magicien aujourd'hui .

Que n’a-t-on pu lire ou écrire sur cette plante fabuleuse ? Dès l’aube des civilisations, les hommes connaissaient et vénéraient ses pouvoirs magiques, sources des plus incroyables dons. Des égyptiens aux phéniciens, son utilisation rentra rapidement dans l’art sacré de la connaissance des simples. Reine des plantes magiques et médicinales, la mandragore était à la fois vénérée et redoutée. On dit d’elle qu’elle conduisait les sorcières au Sabbat, qu’elle agissait dans les envoûtements d’amour, ou encore qu’après quelque rituel secret, elle prenait vie et se mettait au service de son propriétaire, lui apportant pouvoir et argent.

20161124_123211   A n’en point douter, la mandragore est une plante mystérieuse. De par sa nature tout d’abord, la mandragore ne fait rien comme ses congénères. Sa culture demande beaucoup de patience et de… hasard ! Il arrive qu’elle fleurisse, mais pas toujours. Il arrive aussi qu’elle porte de petits fruits, mais pas régulièrement non plus. Parfois, elle disparaît de la surface de la terre, ne laissant aucune trace de son existence puis, quelques semaines ou quelques mois après, elle revient toute fraîche, toute neuve, produisant à profusion des feuilles d’un beau vert, alors qu’on la croyait morte depuis belle lurette.

Elle est différente aussi au niveau de ses propriétés, qui n’ont parfois pas de rapport entre elles. Somnifuge, hypnotique et hallucinogène, elle possède également un grand pouvoir de guérison pour de nombreuses affections. Des rhumatismes aux courbatures, en passant par les problèmes digestifs ou encore l’asthme ou le rhume des foins. A haute dose, c’est également un poison mortel ! Mais c’est aussi un aphrodisiaque réputé. Entre l’amour et la mort, la Mandragore n’a pas encore choisi…

De fait, les occultistes de tous poils ont longtemps tergiversés pour s’entendre sur ses analogies. On la dit Vénusienne, Martienne ou Saturnienne… Pourtant, si elle apporte la chance, Jupiter lui collerait peut-être bien aussi. Ses propriétés somnifuges en font une bonne candidate pour la lune et je suis sûr qu’en y réfléchissant bien, le soleil et Mercure ne lui serait pas étranger. De fait, sa nature polyvalente lui vient peut-être de ses origines, aussi anciennes que nos croyances. Il est dit qu’au jardin d’Eden, elle poussait au pied de l’arbre de vie. Doit-on finalement choisir une analogie pour cette plante inclassable ?

Ce qui est sûr, d’un point de vue magique, c’est que la Mandragore possède de nombreuses vertus ! On en fera d’excellents familiers que l’on chargera d’un égrégore puissant. Si on veut lui donner un genre, ou une forme plus explicite, il suffira de la déterrer soigneusement, de sculpter sa racine délicatement en exagérant sa forme « humaine », puis en la replantant, la nature faisant le reste. La racine se reconstituera prenant la forme vers laquelle on l’aura guidé et, au moment de l’extraire du sol, c’est un véritable homonculus que vous aurez entre les mains.

On en tire aussi un aphrodisiaque puissant, notamment à partir de ses fruits. C’est enfin, l’un des meilleurs condensateurs fluidiques que l’on puisse trouver, sinon le meilleur. Elle dynamise tout ce qu’elle touche et peut être indifféremment utilisée dans toutes les opérations magiques. C’est d’ailleurs pour cette dernière propriété, et non des moindres, que j’ai voulu en réaliser un élixir destiné à la magie.

 

Fabrication d’un élixir de Mandragore

IMGP8324   Contrairement à ce que certains veulent faire croire, il n’est pas si difficile aujourd’hui de se procurer une mandragore. Evidemment, si vous cherchez la plante dans son environnement naturel, ce sera plus compliqué. Il vous faudra voyager dans le bassin méditerranéen, en Italie avec plus de certitude, et vous promener dans la campagne, parfois dans le lit de rivières asséchées. Et même là, vous n’êtes pas sûr d’en trouver puisque la mandragore est sensible aux pesticides qui ont envahis malheureusement les campagnes européennes. Il vous sera donc plus aisé de regarder autour de chez vous. En effet, l’on peut trouver chez certains pépiniéristes spécialisés, de beaux plants en pot de 3 litres à 15 € le pot. C’est le prix que j’ai acheté il y a 6 ou 7 ans  celui que j’ai travaillé pour réaliser mon élixir.

Plus simplement, et si vous estimez avoir la « main verte », vous pourrez vous procurer des graines de Mandragore à environ 5 € les 5 graines sur des sites comme ethnoplants, par exemple. J’ai pour ma part encore cinq belles mandragores obtenues après avoir planté les graines achetées de cette façon. D’ailleurs, avec un groupe d’ami de la sphère ésotérique du web, nous nous étions procuré il y a deux ans, des graines pour tenter une expérience de magnétisme et de télépsychie sur des plants de mandragore. Mais la mandragore étant ce qu’elle est, nos résultats dépendirent essentiellement du bon vouloir de nos plantes, lesquelles étaient totalement irrespectueuses des cycles naturels observés par leurs congénères du règne végétal. Pour ce type d’expérience, mieux vaut se contenter de plantes plus obéissantes…

IMGP8328Pour déraciner la mandragore en pot, exit le chien noir auquel on attache une corde. Nos petites mains sauront très bien la trouver sans pour autant menacer nos vies. Le rituel compliqué que l’on retrouve dans les anciens grimoires visait essentiellement à dissuader le chaland de se procurer lui-même la racine merveilleuse, laissant le bon soin de cette opération au sorcier qui répercutait le prix d’une telle épreuve sur celui auquel il vendait sa précieuse mandragore.

La racine sera ensuite lavée et découpée avec une lame en céramique. Le métal dans nos opérations spagyriques contamine parfois la plante sacrée. C’est assez bizarre de découper de la mandragore, tant ça ressemble, au ressenti, à de la carotte. J’ai d’ailleurs hésité à en croquer un bout, avant de repenser à sa toxicité…

IMGP8326L’extraction de la racine est pour le moins… ennuyeuse ! Pas d’effets de couleur ou d’odeur, la racine est particulièrement indifférente aux traitements qu’on lui inflige. Il a d’ailleurs fallut que mon extraction tourne durant deux jours pleins pour que le spiritus vini se colore finalement d’un bel orange clair. Ce travail fut long, mais utile, l’essentiel des propriétés de la plante étant ainsi récupérée.

Ensuite, comme pour chaque plante que je travaille en spagyrie, vient la calcination de la racine. Celle-ci m’a donné une belle cendre blanche, légèrement poudreuse. Son lessivage puis son évaporation a laissé également de beaux cristaux qui se sont empressés de rejoindre notre soufre et notre mercure.

Au final voici un élixir assez unique, qui rejoindra avec profit votre matériel de magicien. L’élixir de Mandragore n’est pas à consommer, mais à utiliser pour dynamiser l’eau de consécration d’un rituel, par exemple, un objet ou un talisman en particulier, ou pour servir de condensateur fluidique pour la fabrication d’un familier. C’est un condensateur « universel » qui pourra être utilisé dans tous les types de travaux magiques. Mais attention, il ne doit pas être absorbé !

Si vous souhaitez vous en procurer, direction mon site :

http://www.paracelse-remedies.fr/pour-la-magie-ou-le-rituel/249-elixir-de-mandragore.html

Attention, la quantité est très limitée !

mandragore

Protégé : Le Tarot des initiés – Atelier 9

Posté le 11 février 2016 Par admin Publié dans Accueil .

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Protégé : Le Tarot des initiés – Atelier 8

Posté le 21 janvier 2016 Par admin Publié dans Accueil .

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