Réalisation d’un élixir de Pollen
Cette année j’ai voulu entreprendre l’élaboration d’un menstruum de Kerckring, en poussant les étapes de sa fabrication aussi loin que je pouvais le faire.
Mais tout d’abord, qu’est-ce qu’un « menstruum de Kerckring » ? C’est en fait un solvant spagyrique, élaboré à partir de vin rouge, et destiné à extraire les principes actifs aussi bien au niveau « physique » que « spirituel » ou « énergétique » d’un élément (une « materia prima » !) donné, comme une plante, par exemple, en spagyrie.
Ce menstruum donc, ne doit pas seulement rester actif au niveau « physique », mais par une succession d’opérations alchimiques, va être « monté » au niveau vibratoire afin d’accéder à des sphères plus subtiles de l’élément recherché. Ensuite, on pourra l’utiliser pour réaliser des élixirs ou quintessence végétales, ou encore des « pierres végétales » par exemple. Mais déjà, son élaboration est loin d’être une partie de plaisir, tant il « travaille » sur nous autant que nous travaillons sur lui, et du fait de la lenteur de chaque opération, ce travail se fait durant de longues semaines.
La première étape va consister en une série de distillations qui va nous permettre d’obtenir un alcool de près de 96°, en partant d’un vin rouge à 12°. Il faut compter environ 10 litres de vin pour obtenir un litre d’alcool. Mais l’obtention de ces 96° n’est qu’un début et, bien que les distillations soient lentes et nombreuses, là n’est pas le plus difficile.
Car il faut ensuite réussir à atteindre un alcool à 100°, soit un liquide contenant 100% d’éthanol. Ce travail, en principe ne peut se faire en distillation « classique » à l’air libre. Il faut, en chimie, nécessairement un matériel spécial pour travailler sous vide d’air. Sinon, l’alchimie nous enseigne une autre méthode utilisant du carbonate de potasse qui va retenir l’eau contenue dans notre alcool. Ainsi, par une série de cohobation sur plusieurs jours puis de distillations successives, nous allons pouvoir atteindre ce degré élevé d’alcool.
Lorsque le travail est « bien fait », il est même possible de dépasser ce degré est d’atteindre 101° ce qui, en théorie est impossible, vu que cela revient à dire que l’on obtient un liquide contenant 101% d’éthanol ! Pourtant, comme vous le constaterez sur cette photo, c’est possible !
Mais même à ce stade, l’alcool n’est pas encore « spirituel » (ou « philosophique ») et reste encore à l’état matériel. Il va donc falloir le « spiritualiser » pour atteindre une vibration élevée…
Pour cela, il faut utiliser un « sel » spécial, du chlorure d’ammonium, que l’on va « sublimer » pour le rendre lui-même « philosophique ». Cette sublimation se réalise dans un plat en pyrex que l’on va chauffer, et où le sel sublimé va cristallier sur les parois et le couvercle (voir photos). On récupère ces cristaux, et l’on sublime à nouveau, et encore une troisième fois. Durant la sublimation, un résidu noirâtre restera au fond, ce sont les « scories » du sel, les éléments impurs. La pratique alchimique qui agit également sur l’alchimiste fera qu’au-delà des parties impures du sel, c’est également les parties impures de l’alchimiste qui vont rester au fond du plat. La sublimation est à la fois sur le sel, et sur l’opérateur. De ce fait, durant les quelques jours de sublimation, beaucoup de choses changent au fond de soi.
Une fois le sel sublimé obtenu, celui-ci sera cohobé avec notre alcool à 101° durant une lunaison entière, avant d’être à nouveau distillé, dont deux fois à la cornue, une opération longue et lente.
A la fin de la troisième distillation, le « menstruum » est prêt. Mais qu’allons-nous en faire ?
J’ai déjà évoqué sur ce blog la présence de ruches dans mon jardin. Le pollen, aliment principal des abeilles, et source de protéines, est la partie mâle de l’élément reproducteur de la fleur. Le pollen est donc à l’essence même de la vie. De plus, il bénéficie de nombreuses propriétés, et est un complément alimentaire de premier ordre pour l’être humain.
D’un point de vue spagyrique, le pollen récolté par les abeilles n’est plus une plante, mais l’unive
rsalité des plantes. C’est donc un élément important qui pourra être sublimé par sa quintessence.
J’ai donc placé de petites trappes à pollen sur mes ruches, afin de récupérer un peu du pollen que mes abeilles ramenaient. En quelques jours, j’avais obtenu suffisamment de pollen pour procéder à l’extraction.
L’étape suivante est de procéder à l’extraction. Pas n’importe quand, le pollen de nature solaire sera extrait au jour et heure du soleil, un dimanche en lune croissante !
L’alchimie est une voie de patience et de lenteurs. Une telle extraction présente parfois beaucoup de contraintes qu’il faut contourner ou adapter, et c’est un véritable combat symbolique que l’on se livre dans le laboratoire, et qui peut durer parfois plus de 24 heures. Le pollen a beaucoup lutté avant que nous puissions nous entendre sur son extraction…
Après l’extraction, on obtient une teinture contenant le « soufre » et le « mercure ». Il reste à calciner le pollen qui est encore dans l’extracteur, pour en extraire le sel, et le mettre à cohober avec notre teinture. Cette cohobation sera digérer à l’étuve durant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Durant ce laps de temps, j’ai procédé à l’étape suivante de la réalisation de mon élixir.
Il faut comprendre qu’une teinture-mère obtenu à partir d’un alcool à 100° fait encore au moins 85-95° après l’extraction. Bien qu’un élixir se prenne à raison de quelques gouttes dans un verre d’eau, j’ai pour habitude de diluer ma teinture dans de l’eau (eau de source du mont Roucous en règle générale) afin de baisser le degré alcoolique, ce qui permet une plus grande facilité d’utilisation (quelques gouttes sous la langue, par exemple). Seulement, pour cet élixir exceptionnel, j’ai voulu une eau toute aussi exceptionnelle.
J’ai ainsi récolté de l’eau de pluie par une nuit d’orage. Cette eau, chargée en azote et en propriétés électromagnétique, n’est rien de moins que l’élément central de l’ouvrage d’alchimie très connu « La nature dévoilée ». Elle est également aussi importante en alchimie que la rosée.
Une fois récoltée, je l’ai distillé trois fois, dont deux fois à la cornue. Chaque distillation à la cornue a duré plus de 24 heures. A la fin de ces distillations, je l’ai mis à la lumière de la lune toute une nuit, un soir de pleine lune. Cette eau d’orage, chargée à la lumière de la pleine lune, n’attendait plus que son mariage avec la quintessence solaire.
Le résultat, vous le voyez sur les photos, c’est un élixir jaune miel, aux nombreuses propriétés thérapeutiques et énergétiques. Afin de pouvoir faire profiter des vertus de celui-ci à ceux qui le désireraient, j’en ai mis 30 flacons à disposition sur ma boutique à cette adresse :
http://www.paracelse-remedies.fr/les-elixirs-spagyriques/170-pollen.html